A la recherche du papyrus...

(hj: Je vais tout mettre ici, comme ça on s'y retrouvera!)

La caravane pour le départ fut prête rapidement. Comme il ne fallait rien oublier, Nephtys s'était chargée elle même de contrôler le chargement, de pointer chaque produit que transportaient les ânes afin de voir elle même ce qui manquait, ce qui n'était pas en quantité suffisante, ce qui n'allait pas. Elle prit le soin également de prendre des produit non transformés: farine, etc. au cas où ils rencontraient un problème quelconque les empêchant de trouver de la nouriture sur leur chemin.

Normalement, il ne devrait pas y avoir trop de difficultés de ce côté là. On pêcherait du poisson dans le Nil, on trouverait des puits d'eau dont Nephtys avait pris connaissance en demandant à l'intendant du Palais, celui même qui lui avait fournit toute la nourriture qu'ils emporteraient. Il proposa même quelques jarres de bière à Nephtys pour les fins de journées difficiles. Nephtys comprit dans ces mots qu'elles permettraient de remonter un tant soit peu le moral des soldats... Elle accepta donc.

Tout était prêt. Le lendemain avant l'aube, la petite troupe partirait pour la ville en ruines de Ghebel- Nagara. Le voyage ne devrait durer que trois jours, si tout allait bien et s'ils marchaient à bonne allure. Mais Nephtys ne se leurrait pas: à bas, les choses seraient sûrement plus compliquées, il faudrait d'abord faire face aux êtres vivants là bas, puis faire des fouilles, le pire étant qu'ils ne trouvent pas... Mais Nephtys était positive, et elle croyait vraiment en sa démarche.

Pendant que les autres dormaient, Nephtys se rendit au temple d'Isis afin d'encore une fois lui demander sa protection, puis se rendit au temple d'Amon afin de lui témoigner tout son respect. Cela fait, Nephtys se sentit plus forte, ils étaient avec elle, elle le sentait.

Elle revint vers la caravane, et s'endormit un peu pour être en forme pour le lendemain. D'ici quelques heures, ce serait déjà le départ.

Brigands

Afie les Grandes Mains et sa troupe, surveilla le convoi durant toute l'avant-midi. Une qualité que ne possédait pratiquement aucun lybien avait pourtant été attribué à Afie. La patience. une attaque trop rapide aurait mis sa vie et celle de ses hommes en dangers. Il fallait tout connaître de sa proie avant de l'attaquer. Aussi, Afie et ses hommes de mains se placèrent-ils de part et d'autre du convoir lorsqu'il fit une halte.

Une chose intéressait particulièrement les Grandes Mains. La jeune fille, fraiche comme un lotus qui commendait l'expédition. La première chose qu'il remarqua fut le soldat qui se tenait obstinéement près d'elle. Ce n'était pas grand chose, mais il semblait réellement attaché à la petite. Il pourrait être gênant. Un des hommes du chef lybiens accourut. Losrqu'il s'arrêta au niveau de Afie, il était hors d'haleine. Le lybien était un des ses plus fier guerrier. Il était un terrifiant combattant, mais lorsqu'il s'agissait de déplacer sa grande masse...

"Seigneur, une panthère est caché à l'intérieur de la caravane. Deux autres soldats l'ont vu."

"Vraiment? Hum...fâcheux. Ce fauve pourrait causer bien des dommages. Il va falloir s'arranger pour la séparer de la fille. Mais pas maintenant. Attendons qu'ils aient atteint leur destination pour attaquer. Ils se croieront en sécurité, et c'est là que nous frapperons."

L'immense lybien hocha la tête, se licha les lèvres en pensant à la viande fraiche de la fille et retourna à son poste, heureux d'avoir rempli son office. Le convoi s'ébranla, et reprit sa route. Tel des ombres maléfiques, les lybiens les prirent en chasse.

Nephtys venait d'ordonner le départ. Tous bien rasasiés, ils ne se firent pas prier. Shiira vint rejoindre la jeune femme à l'avant de la caravane. Durant la matinée, elle n'avait cessé de faire des allées et venue le long de la caravane, comme si elle gardait un troupeau. De temps en temps, elle montait dans une caravane et se reposait les pattes, dormait d'un seul oeil.

Dès que le fauve fut auprès d'elle, Nephtys se sentit rassurée. En ce début d'après midi, pour aucune raison apparente, Nephtys se sentait mal à l'aise. Une drôle d'intuition en fait. Mais la jeune danseuse ne s'écoutait pas, car c'était la première expédition qu'elle fesait ainsi, donc elle mettait son malaise sur ce compte là, du fait qu'elle verait le mal partout.

Le fauve marchait étroitement collé à Nephtys. Beaucoup plus proche que d'habitude, elle risquait à tout moment de faire tomber sa maîtresse. D'abord ennuyée, Nephtys se posa des questions sur une telle attitude. Ce n'était pas l'habitude de Shiira que de faire ça.

Le jeune soldat comprit que Nephtys était gênée par Shiira, et s'en lui en parla:

"Vous avez l'air embetée...
-Hé bien oui, je ne comprends ce qu'elle a, elle ne fait jamais ça... comme si... comme si..."

Nephtys avait compris. Shiira voulait la protéger de quelque chose. Mais qu'y avait-il de plus dangeureux qu'il y a quelques heures? Tout semblait calme...

"Je vais vous confier une mission: prennez un autre soldat que vous jugez habile au camouflage et à l'espionnage, et partez explorer les environs... voir s'il n'y aurait pas de ces voleurs de caravanes qui traineraient dans les environs, ou pire nous suivraient. Je compte sur votre entière discretion bien sûr."

Le colosse plaça ses hommes afin de couvrir totalement la caravane. Si les chevaux s'emballaient, ils tomberaient directement dans les pattes des lybiens. Bien que leur chef leur ait interdit d'attaquer le convoi, la tentation était forte. Les soldats s'étaient clamés et paraissaient s'ennuyer ferme alors que tout ce petit monde se dirigeait vers leur but. Mais étant fidèle à Afie, le colosse contint ses hommes. Il devait sans cesse les surveiller afin de s'assurer que l'un d'entre eux ne se ferait pas soudainement poussé du courage et attaquerait le convoi. Mais nul incident ne vint troubler la paix de ce midi brûlant. Bientôt, dans les tremblements de l'air dû à la chaleur écransante, on aperçut des tas de sable plus foncés que les autres. Le convoi sembla se diriger vers eux. Plus on s'approchait, plus les tas de sables bruns devenaient solides, se transformant peu à peu en ruines.

*Les ruines de Ghebel-Nagara...!* pensa le colosse.

Alors que les bandits se perdaient dans l'admiration de l'apparition progressive des ruines, un souffle chaud vint caresser l'épaule du colosse. Celui-ci se reoutna à contre-coeur. Lorsqu'il se retrouva face à face avec l'étalon d'Afie, il cria. Mais par chance, les Grandes Mains se tenait derrière lui et avait plaqué sa main sur sabouche, empêchant le son de se répercuter.

Le chef lybien était furieux, il bouillait littéralement de rage. Son regard aussi aiguisé qu'un couteau transperça le colosse. Celui-ci était tétanisé. Plus un seul muscle ne bougeait, il était pétrifié. Et avec raison.

"Je ne peux pas te laisser le commandement quelques minutes que tu ruines mes efforts pourla capture de cette caravane?!" éructa-t-il.

Le colosse tremblait de tous ses membres mais ne dit rien. Tenter de se justifier aurait entraîner sa m ort. Comme de fait, Afie était trop furieux pour étrangler son second. Ce serait perdu un temps précieux. De plus, le colosse était une arme redoutable dans la mêlée. Il ne fallait gaspier aucune chance. À contrecoeur, le chef demanda un rapport à son subordonné. Celui-ci, trop fier de respirer encore, débita rapidement les points faibles et forts du convoi. Afie hocha distraitement la tête et renvoya le colosse à son poste. Il préférait s'en assurer lui-même. Pendant que le regard de prédateur du lybien fouillait la caravane, un éboulement de cailloux eu lieu quelques mètres plus loin. Un soldat sursauta violement, comme si on venait de le brûler au troisième degré. Afie eu un sourire mauvais. Ainsi, la petite avait réussi à organiser ses soldats et les mettre sur le qui-vive. Intéressant. Les Grandes Mains fit passer le mot pour savoir qui avait provoquer l'éboulement. Un lybien vint lui annoncer que c'était un serpent, dérangé dans son sommeil par le tremblement provoqué par la caravane qui l'avait dérangé.

Afie sortit d'une des poches de sa tunique, une amulette, du sang de vipère dans une fiole, et une petite branche de palmier. Tranquillement, il s'assit en position de scribe sur le sol. Pour commencer, il incanta en faisant tournoyer l'amulette. Le soleil n,avait pas de prise sur elle parce qu'elle était faite d'ivoire. Ensuite, il versa le sang sur l'amulette, la teinta d'un rouge sombre. Afie continua d'incanter. Finalement, avec une pierre trouvé à côté de lui, il mit feu à la petite branche. Le bois, très sec, s'enflamme rapidement. La voix guturral du chef des lybiens retentit de plus en plus granve. Il passa l'amulette dans le feu à plusieurs reprise jusqu'à ce que la branche se consume entièrement. L'amulette prête, Afie rejoint ses hommes.

Il fut décider que ce serait le Renard qui irait porter l'amulette. Le lybien était très rapide et le plus furtif du groupe. Silencieusement, le Renard attendit que la caravane le dépasse avant de lui emboiter le pas. Lorsque la panthère repartie pour le devant du convoi, il glissa dans l'une des gourde l'amulette ensorcelée. Tout aussi rapidement, il revint se planquer derrière les dunes de sables. Afie sourit. Cette amulette provoquerait le déchirement de toutes les gourdes du convoi. Arrivé aux ruines, il ne resterait plus une seule goutte d'eau. Comme l'amulette était magique, la panthère ne la sentirait pas avant que toute l'eau ne se soit envolée. Privé d'eau, les soldats deviendraient irritables et baisseraient leurs gardes. Alors, les lybiens frapperaient.

Nephtys sentit son coeur palpiter à la vue des premières ruines de Ghebel-Nagara. Ouf, ils étaient arrivés sans encombres. Mais Nephtys savait que le pire restait à venir. Chacun ici était au courant des rumeurs qui tournaient sur ces ruines, et ces rumeurs ne prévalaient rien de bon. Elle regarda attentivement chacun des soldats. Ils avaient tous l'air légèrement tendus. Nephtys réfléchissait au moyen de les rassurer. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle devrait affronter à un moment ou à un autre les être maléfiques qui occupaient le lieu, afin de le libérer et qu'ils puissent circuler librement dans les ruines.

A l'entrée de la ville déchue, Nephtys ordonna de faire halte. Nous approchions maintenant la fin d'après midi, et la soif se fesait sentir. On alla chercher les gourdes. Soudain, un soldat revint en courant auprès de la danseuse, le regard totalement affolé.

"Elles sont vides! Toutes vides! Plus une goutte! Plus rien! Mademoiselle, il faut faire demi tour! Ce sont les esprits qui hantent la ville qui ont fait ça, nous aloons tous mourrir! Tous!!"

Disant cela, il agitait frénétiquement la gourde qu'il tenait dans une main, et celle ci fit retentir un petit cliquetis insolite. Nephtys, toujours très calme, pris la gourde de la main du soldat, tout en jettant un oeil sur les autres soldats, chez qui visiblement l'agitation était de mise. Elle ouvrit la gourde, et en sortit un étrange objet: un amulette en ivoire, salie de sang. Nephtys n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être, mais elle savait en voyant cela que ce ne pouvait être arrivé là que depuis peu. Elle leva les yeux, et s'adressa à ses hommes, avec une telle fougue qu'elle en surprit plus d'un:

"Soldats! Cette eau disparue n'est aucunement due au fait d'esprits maléfiques, mais d'un élément très concret! Elle brandit l'amulette bien haut. Mais c'est à cause de cette amulette, arrivée on ne sait comment dans l'une de nos gourdes! Cette amulette a été envoutée! Je n'ai pas de réelle hypothèse sur sa provenance. Toujours est-il que depuis le début du voyage, je sens un malaise ici, comme si nous étions suivis! Alors je suppose que malgré nos prospections sans résultats, nous soyons bel et bien suivis! Je vous ordonne la vigilence maximale, car nous risquons visiblement d'être attaqués! Du fait que nous n'avons plus d'eau, je m'en vais de ce pas voir dans cette ville en ruines s'il n'y a pas de puit."

Tous les soldats la regardaient, ébahis. Sûrement l'avaient-ils jugée comme un jeune fille simplement envoyée par la Reine, incapable de se défendre ou d'avoir une attitude stratégique... Mais là, ils se rendaient compte de la qualité de Nephtys, et se sentaient réellement sous les ordres d'une femme au caractère de meneuse. Maintenant, ils avaient confiance en l'avenir, et confiance en la réussite de Nephtys. Mais restait à suivre leur rôle jusqu'au bout: défendre la caravane pendant l'absence de la jeune femme.

Le soldat en chef voulut accompgner Nephtys, mais celle-ci refusa, disant qu'il serait plus utile à diriger ses hommes au combat en cas d'attaque. Nephtys ne voulait que la protection de Shiira, toujours autant sur le qui-vive, les oreilles ne cessant de remuer, à l'écoute du moindre bruit. Cette dernière avait toujours su préserver la jeune fille contre les pires situations. La beauté de Nephtys lui avait souvent vallu quelques problèmes, face à des hommes ivre ou non, décidés à se donner du plaisir avec elle, de gré ou de force. Certains même étaient armés, et shiira avait toujours su s'adapter.Shiira savait ne pas tombait dans un piège, et restait toujours auprès de sa maîtresse, même quand quelque chose semblait l'attirer au loin. Cela également avait sauvé la vie de Nephtys à plusieurs reprises.

Elle s'éloigna donc de la caravane, et entra dans la ville. Tout de suite, elle repéra le temple dédié la déesse Hathor. Sûrement ce temple devint abriter une bibliothèque, comme se fesait souvent, où il serait bon d'aller jeter un oeil le moment venu.

Partout où elle regardait, Nephtys ne voyait que sable, ruines, et désolation. Pourtant, le lieu n'était oas mort: le jeune femme remarqua bon nombre d'animaux y circulant: serpents, araignées, fourmis... Bizarrement, Nephtys se sentait un peu plus en paix, comme si le lieu cachait quelque chose de beaucoup plus fort que des ruines...

Brigands

Les brigands étaient tellement sûr de leur victoire, qu'il n'avait pas prit en compte la sauvagerie de la panthère. Tous pensait que le fauve était sous les ordres de la fille et qu'elle n'attaquerait pas sans ordres précis. Ils s'étaient trompés, gravement. Avant qu'aucun d'entre eux n'ait put voir quoi que ce soit, trois de leurs compagnons gisaient au sol, morts. Les brigands qui avaient vu le massacre, crièrent au démon et s'enfurent en courant. D'autres, les injectivèrent, leur criant de revenir, rien n'y fit. Donc la troupe réduite de moitier, sous le commendement du colosse, resserèrenent le cercle. Seulement voilà, leur proie aussi savait se battre. Comme ils leur était interdit de faire du mal à la fille, il ne pouvait pas se défencdre correctement. D'aucun souhaitait que les Grandes Mains agisse, et vite. La fille avait déjà mit au sol quatre autres brigands lorsque un cri retentit. Un lybien agonisait, un flèche dépassant de son torse. Les autres lybiens se regardèrent afin de savoir qui était l'imbécile qui avait mal visé. Seulement, l'apparition soudaine d'un soldat égyptien acheva de terrifié les brigands. Mais ne dit-on pas un ennemi blessé, acculé au mur est plus dangereux qu'un ennemi en santé? Les brigands resserèrent à nouvea le cercle. Isolant la fille de sa panthère qui se démenait toujours au loin. Une autre chose avait motivé les troupes. Afie était apparut dans le combat et avait déjà tué cinq archers égyptiens. Ses hommes l'acclamèrent alors qu'il se faufilait pour rejoindre sa proie.

Son aspect physique avait de quoi faire peur. Il était couvert de cicatrices plus ou moins récentes. Sa barbes taillés en pique lui donnait l'air d'un démon. De plus, il avait des mains démesurées comparé au reste de son corps. Avec un sourire carnassier, il s'approcha de la fille. Tétanisée, elle tenta une piètre attaque qu'Afie immobilisa sans peine. Son regard déshabillant d'avance sa proie, il posa une de ses grosses pattes sur le sein droit de la fille.

"Tu es à moi..."

Nephtys, qui arrivait auprès des siens, repéra le chef des soldats, et se dirigea vers lui. Quand soudain elle vit un brigand se dresser derrière lui et, la rage dans les yeux, lui planter un poignard dans le dos, comme un monstrueux lâche. L'homme fut ensuite abattu par un archer, mais le chef était tout de même en train de mourrir. C'en fut trop pour la jeune femme. Alors que les brigands s'enfuyaient, s'éloignant déjà, les larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle s'était quelque peu attachée à ces homme qui s'était d'office présenté comme garde du corps... Et puis elle avait le contre-coup de l'affrontement qui venait de se produire... où elle avait cru qu'elle allait mourrir, d'abord sous les flèches, ensuite violée et torturée...

Les larmes coulèrent ainsi pendant un long moment, au cours duquel elle tenait dans ses bras le soldat mort au combat. Shiira vint la rejoindre et s'assit auprès d'elle, comme comprenant sa douleur. L'animal avait l'air en parfaite forme, mais Nephtys, qui la connaissait bien, pu remarquer une certaine fatigue.

A ce moment, Nephtys releva donc la tête, sécha ses larmes, et retrouva son regard dur et sauvage habituel. Les soldats étaient en déroute, il fallait ramener la confiance dans leurs coeurs. Il fallait aussi désigner un nouveau commandant, et accomplir la quête. La route était encore longue jusqu'au chemin du retour vers Flithia!

Elle ordonna donc que l'on établisse un campement au pied du temple de Hathor. Les soldats, retrouvant des ordres, et une raison d'exister se mirent au travail. Mais une fois cela terminer, la tension revint et ce fut à Nephtys d'intervenir:

"Soldats! C'est une effroyable tragédie qui s'est abatue sur nous aujourd'hui! Votre chef a rendu son dernier souffle, et il est donc temps pour nous de choisir quel sera son remplaçant, en attendant notre retour à Flithia. Je n'ai malheureusement pas pu admirer votre courage et votre vaillance au combat tout à l'heure, étant moi-même dans une situation quelque peu délicate. Je ne doute pas que vous êtes tous de braves soldats, courageux et fiers, mais il va falloir pour moi choisir parmis vous celui qui dirigera les autres. Je vais donc vous observer, et réfléchir pour le reste de la journée, et je vous donnerais ma réponse demain au lever du jour. En attendant, nous allons ensemle enterrer nos morts, offrant une sépulture à ces courageux qui ont donné leur vie pour me défendre. Je n'oublierais jamais ce don."

Nephtys prononça quelques paroles rituelles afin que l'âme des défuns rejoingne sans soucis le champ de roseaux. Cela permettrait au moins à ces hommes que, faute de procession digne de ce nom, leur âme puisse vivre éternellement.

L'heure du repas était arrivée, et chacun se régalait d'un repas bien mérité. Pour l'occasion on sortit quelques jarres de bières, et chacun put boire à volonté. Nephtys était heureuse qu'un élan de joie ait reconquis ls coeurs de ses soldats, même si elle avait tout à fait conscience que c'était la présence de l'alcool qui fesait cela. Sinon, l'ambiance serait bien morose, et chacun ruminerait de noir.

Puis, dans la pénombre du soleil couchant, Nephtys cru avoir une hallucination. Pourtant, elle n'avait rien bu! Là, devant elle, marchant au mileu des ruines, une vache, dont la perfection n'était pas à négliger de noter. Elle s'arrêta non loin de Nephtys, et posa son regard doux sur elle. Nephtys se sentit comme transpercée d'amour et de bonté.

*Hathor, c'est Hathor!*

La vache continua alors sa route, de son allure nonchalante et continuant à ruminer une touffe d'herbe, trouvée on se demandait bien où dans ce désert... Elle se dirigea vers le temple, et y entra. Se retournant une dernière fois pour fixer la jeune danseuse, elle disparut dans la pénombre du lieu.

*On dirait... on dirait qu'elle veut me montrer quelque chose!*

Avec calme, Nephtys se leva, et se dirigea vers le temple, fesant signe aux soldats qui la regardaient interloqués de ne pas faire attention à elle. Doucement, elle pénétra dans le temple. Et là, quelle fut sa surprise! Malgré le sable qui était rentré et s'était faufillé dans tous les recoins, les fresques murales deumeuraient d'une extraordinaire fraicheur! Avant de continuer sa route, Nephtys s'agenouilla et fit une rapide mais intense prière à la déesse Hathor. Elle se releva ensuite et parcourru du regard l'ensemble du lieu. Malheureusement, les objets, tentures et autres produits luxueux qui d'ordinaire garnissaient les temples n'avaient pas subit le même avantage que les fresques! Les brigands avaient tout pillé, et saccagé le reste qui ne les interessaient pas. Comme espérer trouver un papyrus encore intact dans cet endroit?

Nephtys fut saisie d'une vague de desespoir. Mais elle se souvint de la vache et se dit qu'elle ne l'avait pas amenée ici pour rien. Elle la chercha du regard. Où pouvait-elle bien être? Elle ne l'apercevait pas. Elle alluma alors une lampe, qui par chance était encore à peu près intacte.

[HJ]Grrr! Je n'arrive plus à me souvenir du nom courament donné à la panthère protectrice des bibliothèques! Pourrais-tu me donner un coup de pouce, si tu le connais?[/HJ]

i]La lumière enfin allumée, Nephtys aperçu la vache au regard doux dans une partie de la pièce. Celle-ci ne semblait pas vouloir s'arrêter à l'entrée du temple, et semblait vouloir l'y emmener plus profondement. Calmement, Nephtys la suivit donc. Régulièrement, la vache s'arrêtait comme pour vérifier si la jeune femme était encore là. Nephtys put apprécier les décors des couloirs, et regretta que ce lui fut ainsi abandonné, laissant tant de majestuosité livrée à son propre sort...

Soudain, la vache s'arrêta face à la porte ouverte d'une pièce. Ainsi voilà: la créature la guidait vers un but bien précis. Donnais une douce caresse dans le coup de l'animal, Nephtys regarda à l'intérieur de la pièce: la bibliothèque! Ainsi il y en avait bien une au sein du temple... Mais le décor coupait le souffle: partout, les étagères étaient retournées, saccagées, les papyrus gisaient ainsi par terre, s'ils n'étaient pas recouverts de sable... Tout ce savoir gâché et perdu...

Puis l'attention de la danseuse se porta une une étagère... Elle seule restait droite et fière au milieu du desastre. Etrange... Nephtys souleva sa lampe afin de voir mieux, et plus loin. Ce qu'elle vit la surprit: là, sur une des rangées de l'étagère, un tâche noire en mouvement. Nephtys plissa les yeux afin de tenter de mieux discerner ce que c'était... Une panthère! Là, sur l'étagère encore droite, dormait une magnifique panthère noire! Cela ne fit pas peur à Nephtys, car forcement avec Shiira, elle était habituée aux panthères! Le seul problème, c'est que Nephtys ne connaissait pas la formule d'apaisement. De là où elle était, Nephtys ne parvenait pas à distinguer si c'était Shiira ou si c'était la divine protectrice des bibliothèques...

Elle décida d'entrer, et s'approcha doucement...[/i]

(Tu es donc comme moi...grrrrr...j'aespérais que tu t'en souviendrais. Pour l'instant, on va l'appeler panthère. Dès que je trouve, je t'avertie.)

Panthère

La divine protectrice du savoir somnolait tranquillement sur l'étagère. Si elle n'avait put sauver les autres papyrus et savoirs sacrés qui reposaient dans cette salle, elle aurait au moins sauvé le plus important. Cette bibliothèque renfermait beaucoup plus que de simples formules. Il y avait un livre, particulièrement, qui renfermait la clé pour sauver le monde, le papyrus sur lequel avait été inscrit la danse rituelle.

Soudain, la panthère sentie une présence. Aussitôt, elle se redressa, menaçante. Si l'intruse ne se dépêchait pas à dire la formula d'apaisement, la déesse serait obliger de la réduire en miettes. Étrangement, de devoir faire son travail lui sembla une tâche. Ce sentiment lui était inconnu, comme la lassitude. Alors pourquoi éprouvaite-elle cela envers cette petite? C'était peut-être dû à l'odeur de panthère qui se dégageait d'elle. La divine protectrice se positiona, son poils se redressa sur son dos, alors qu'elle lâchait un feulement menaçant. Pour l'instant, la fille n'avait pas l'air menaçante. Mais il était de son devoir d'empêcher quiconque de s'approcher. Aussi, la panthère noire s'apprêta-t-elle à dévorer cette chaire tendre.

Quand Nephtys entra, la panthère ressentit tout de suite sa présence, et descendit de son étagère. Elle se fit menaçante, voulant protéger le peu qu'il restait à protéger. Mais Nephtys ne connaissait pas la formule d'apaisement, mais se décida à être directe avec la panthère. Bizarrement, elle ne craignait pas cet animal en position d'attaque, prêt à lui sauter au coup au moindre mouvement douteux.

Elle s'agenouilla alors, et tenta de faire ce qu'elle pouvait faire. Elle baissa les yeux, et s'adressa à elle:

"Je ne connais pas la formule. Je suis peut-être indigne d'entrer dans ce lieu, avec la prétention d'y recueillir la connaissance qu'il détient. Elle releva la tête, et regarda l'animal dans les yeux, au risque qu'il prenne cela pour une provocation. Mais au nom de Maât, je te promet que mon âme est pyure, que ma volonté n'est que d'entrer au service de mon pays, de sauver mon peuple du danger qui le menace. Je sais que tu détiens le papyrus qui lui seul lui permettra la vie sauve, assurera la pérennité de l'Egypte face au danger qui la guette. Je viens te demander de m'accorder d'entrer en sa possession afin de le ramener à la Reine Iset la Belle."

Elle baissa à nouveau la tête, attendant la sentence du magnifique et fier animal. S'il était négatif, c'est à dire s'il la tuait, c'est que sa langue n'avait émis que mensonges, et dans ce cas elle mériterait son sort. Elle sentit le regard de la panthère la transpercer, comme si elle regardait au travers elle. Le temps passait, des minutes qui semblaient interminables à la jeune danseuse...

Nephtys s'aperçu soudain que la fière-et vivante- panthère qu'elle regardait à l'instant s'était transformée en une magnifique et très réaliste statue. Ses traits étaient d'une précision hors normes, à tel point que même sous la forme de statue, l'animal pouvait effrayer les inconscients qui osaient entrer en ce lieu.

Calmement, elle se releva et se dirigea vers l'étagère encore debout. Elle semblait pourtant quasiment vide... Mais ce n'est qu'en étant tout proche que Nephtys l'aperçu: un livre parfaitement conservé semblait dormir sur un rayon. Complètement sous le charme de cette divine connaissance, elle effleura le livre, lui soumettant ainsi une sorte de caresse, témoin de son respect. Elle resta ainsi un certain temps à regarder avec emerveillement et recueillement cet ouvrage auquel elle n'avait encore touché.

Enfin, elle se décida. Délicatement, elle souleva le livre, et l'approcha d'elle, afin de mieux le voir. Soufflant légèrement, elle enleva la poussière et le sable qui s'étaient déposés au fil des années. La couverture qui se révéla à ses yeux était magnifique.

Nehtys ouvrit le document. Un halo de lumière envahit la pièce, à tel point qu'il rendit la lumière de la lampe inutile. Sans voix, la jeune femme admirait, comme ipnotisée par cette connaissance, renfermée dans ses mains. Elle tourna quelques pages, quand soudain la lumière dégagée fut plus forte. Sur la page, des hiéroglyphes sacrés, accompagnés de dessins et caricatures représentant des mouvements, comme ceux d'une danse. Nephys comprit que l'objet de sa quète se trouvait dans ses mains.

Délicatement, elle referma le livre, et sortit de la pièce, accordant un dernier regard reconnaissant à la statue de la panthère.

Dehors, Shiira l'attendait. Elle lécha les mains de sa maîtresse, afin de luimontrer sa joie de la revoir en vie. Mais la tension au camp était à son comble. Visiblement la rumeur s'était répendue que la danseuse était morte, tuée par les démons qui hantaient le lieu. Mais quand Nephtys arriva et se présenta à tous les regards, tous se turent, gênés par leur maladresse. La voix de Nephtys se fit plus impérieuse que jamais, révélant de la jeune femme des qualités insoupçonnées:

"Soldats! Vous êtes venus ici avec moi, peut-être pas volontairement. Mais une chose est sûre: si vous avez été choisit par notre Reine Iset la Belle, c'est qu'elle vous considérait comme des hommes forts, de confiance, des élites. Aujourd'hui, vous avez fait preuve de courage face à un traître ennemi, je vous en félicite encore. Et là, je reviens d'un lieu où la connaissance résidait encore. Sachez dès maintenant que ce que nous étions venu cherché, et désormais entre mes mains. Et c'est grâce à vous tous, à votre courage, que nous allons pouvoir le ramener à Flithya, et peut-être sauver l'Egypte du danger qui la guète. Alors ce n'est pas maintenant qu'il faut se décourager, et croire à la première rumeur venue. Contrairement à la rumeur, ces lieux sont encore remplit d'amour et de croyance. Les seuls démons qui y habitent sont les brigands que nous avons combattus tout à l'heure. J'aimerais maintenant savoir qui a répendu cette rumeur sans fondements."

De son regard perçant, Nephtys fixait ses hommes, attendant que l'un d'eux se dénonce. Elle savait déjà ce qu'elle allait lui faire...


[HJ] Edit: et dire que quand j'ai commencé à écrire je croyais ne pas avoir d'inspiration![/HJ]

Archer

Un jeune homme s'avança. Il était très nerveux et n'osait pas regarder le regard de cette femme qu'au début du voyage il traitait de fillette. Il s'était trompé sur toute la ligne, il l'admettait volontiers. Maintenant, il avait peur du châtiment qui allait lui tomber sur la tête. La calomnie était punie sévèrement dans l'armée, car elle pouvait causée débandades et révoltes. Ce qui était inadmissible en temps de guerre.

L'archer regarda par-dessus son épaule et vit que tous ses compagnons l'observaient, attentifs au déroulement de l'affaire. Pour leur prouver qu'il méritait d'être à leur côté, il se décida à parler.

"C'est moi...madame. C'est que j'avais grimpé sur le toit du temple pour pouvoir vous protéger et surveiller les alentours, quand j'ai entendu un grognement affreux. Je vous assure j'ai vraiment cru qu'il s'agissait d'un démon. Comme je savais que vous étiez à l'intérieur, j'ai suivi l'origine du bruit et j'ai regardé par la fissure. Alors, j'ai vu un démon avancer vers vous, et vous restiez tête baissé. J'ai cru que le démon vous avait ensorcellé. Comme le même sort m'attendait si je m'interposais, je savais que le mieux à faire était d'avertir les autres que nous puissions reprendre votre cadavre et lui faire une sépulture décente."

Le soldat se tut. C'était fou le nombre de mots qu'on peut prononcer quand on est nerveux! L'archer trouva une source de courage insoupçonnée et leva les yeux Il plongea son regard dans celui de Nephtys. La danseuse put voir qu'il avait de magnifiques yeux verts. En fait, l'archer n'était pas laid du tout. Il attendit son châtiment, fierement, le dos droit.

Nephtys aima la réaction du coupable. Le fait qu'il se dénonce reflètait tout de même une certaien forme de courage. Puis le jeune homme se lanca dans une explication le mettant en valeur, ce qui déplu légèrement à la jeune femme, car elle ne savait décerner le vrai du faux. A la fin de son explication, le jeune homme plongea son regard dans le sien, et Nephtys compris qu'il y avait de la bonne volonté derrière ce discours.

Ainsi donc la décision prise avant même qu'il se dénonce serait mise à exécution. N'y avait-il pas pire sentence que celle qu'elle allaiut lui infliger? Apréciant le contact de ce jeune soldat, au regard d'un vert intense, Nephtys s'approcha de lui et lui dit d'un ton grave et terrible:

"Ma décision est prise. Dès maintenant, tu deviens le chef de ma garde armée. Tu dirigeras tous les soldats ici présents, sans avoir le droit à l'erreur. Car il faut que tu sois digne de la Reine à notre retour."

Ces mots laissèrent un silence de surprise dans l'assemblée. Mais Nephtys venait d'offrir au jeune homme certes une digne fonction, mais qui sous entendait un rôle non négligeable, car il devrait diriger ses hommes au cours du chemin de retour et mener à bien la quète qui sauverait l'Egypte.