Arrivée des Nouveaux élèves du mois de mars.

Gadiaka avait voyagé pendant dix minutes ou plus avec un hyppogriffe nommait Hyppo. Elle avait vu multitudes de paysages, multitudes de fleurs, et d'arbres, mais aucune construction moderne. Etait-ce bon signe ? Elle entra dans cette salle éclairée par des lampions. Elle s'avanca au centre, il n'y avait personne, elle était la première à venir ici. Elle préférait étudier les lieux dans les moindres détails. Les murs, bien que solide faisaient apparaître leur âge. Ils en avaient dû connaître des jours. Une atmosphère étrange reignait en ces lieux, une atmosphère magique qui disait à Gadiaka de se méfier.

"Je sens que je vais regretter de me retrouver dans ces lieux" soupira-t-elle.

Elle posa sa main sur son katana. S'apprêtant ainsi à dégainer à la moindre alerte. Les statues de la pièce étaient étranges, elles étaient de toutes formes. Gadiaka s'avanca vers elle et les étudia tour à tour. Elle regardait tout, tout dans les moinres détails. Rien ne lui échaper, pas un trait, par un trou formé par le temps. Oui, ce château n'était vraiment pas né d'hier. Il était si vide, Gadiaka aurait pensé qu'il y aurait au moins une personne pour acceuillir les nouveaux arrivants, une personne pouvant les indiquer où aller. Car un château c'est souvent remplis de mille et mille chemins, un labyrinthe !
Gadiaka faisait toujours le tour du hall d'entrée, elle préférait se familiarisé avec les moindres choses. Il y avait encore de la poussière, mais on voyait qu'il venait d'être nettoyé, sûrement pour l'occasion. Acceuillir des centaines d'élèves sûrement, devait être quelque chose pour la directrice qui semblait être vraiment jeune. Elle devait être sûr d'elle pour pouvoir accepter de s'occuper d'autant de jeune à la fois.

*Hum... Ca doit sûrement être sa première fois, elle est vraiment trop jeune pour ça...* pensa-t-elle.

Elle se dit que les autres allaient sûrement pas tarder. Elle se dit qu'ils étaient sûrement déjà en route. Et le calme qu'elle connaissait dans ce château depuis maitenant cinq minutes allaient se briser par les arrivées. Dans un sens c'était positif, elle allait pouvoir se feindre dans la "foule" et disparaître de la normalité, de la visée des policiers, et des clans ainsi qu'à sa propre famille. Elle était libre, ça raisonnée dans son corps, mais c'était encore trop tôt pour que Gadiaka accepte entièrement cette idée.

De plus, elle allait devenir propriétaire d'un pub, quoi de mieux ? Elle allait avoir un logis gratuit, de la nourriture en abondance et gagner de l'argent. En gros pratiquement une petite vie normale. Mais, quelque chose disait à Gadiaka que ça n'allait pas vraiment être le cas, enfin dans le sens figuré de la chose oui. Mais, le sens propre n'était pas possible. Elle haussa de nouveau les épaules en pensant à ça. Elle se dit que le futur lui réserverait ce qu'il devra et s'assit dans un coin pour attendre qu'on lui dise où elle allait devoir aller.

Ils en mettaient du temps, pourtant les hyppogriffes n'étaient-ils pas censés connaître le chemin ? Il y en avait assez pour en avoir amené au moins 10 ! Alors qu'est-ce qu'il les retarde tant ? Gadiaka se dit qu'elle attendrait encore cinq minutes et qu'elle finirait par s'aventurer dans les couloirs à la recherche de son futur dortoir. Car c'était apparement une "école" interne. Elle se leva et s'époussiera les vêtements, bien qu'ils soient déchirés par endroit.

Ursule arriva enfin devant le hall d'entrée où un hippogriffe avait bien voulu l'amenée. Elle se trouvait désormais face à face avec deux énormes portes en chênes.

«Mon dieu! Comment vais-je faire pour entrer à l’intérieur, ce sont de vrais mastodontes ces portes» s’exclama-t-elle émerveillée.

Elle poussa donc de toute ses forces armé de sa volonté (ça fais super héros non?) sur les immenses portes. Ursule réussit enfin à ouvrir les portes et entra d'un pas hésitant ne savant pas à quoi s'attendre. Elle ne fit qu'un pas et fut ébloui par la beauté des lieux. Ne sachant comment réagir, elle s’arrêta, admirant le majestueux lustre avec ses innombrables chandelles éclairer la gigantesque pièce de leur faible lueur un peu lugubre. Puis, elle remarqua les nombreuses sculptures qui ornent les murs magnifiquement. Malgrès ce magnifique décor, quelque chose clochait. Elle observa de plus près son nouvel environnement et elle n’y découvrit qu’une seule élève. Cette vaste pièce qui attendait les bras ouvert les nouvelles élèves était presque vide et quelque peu poussièreux à quelques endroits. Puis, elle s’avança timidement vers celle-ci ne voyant nul part où aller et personne à qui s'informer. Son regard froid et sans émotions lui glaçait le sang mais Ursule réussit néanmoins à prononcer sa question :

«Salut, ça va? Tu viens d’où et dans quelle maison es-tu?» demanda-t-elle d’une voix légèrement tremblante en apercevant une épée sous son manteau.

*Mais c'est une école de fous, qu'est-ce que je fais là?* se dit-elle de plus en plus nerveuse en attendant une réaction de sa part.

Gadiaka qui s'apprétait à aller s'aventurer dans les couloirs du château en quête de son futur dortoir fut attirée par le bruit de la porte, ce qui signifiait qu'enfin une autre personne qu'elle-même était arrivée au sein du château. Elle se retourna en espérant voir quelqu'un qui pourrait lui indiquer une quelconque renseignement et elle fut déçue de voir qu'il ne s'agissait que de la même jeune fille qui se trouvait près de la directrice de cet immense établissement. Elle l'écouta d'une oreille lui posait des questions qui n'avaient aucune importance pour elle. Elle ne savait même pas quoi lui répondre, elle se tourna vers elle et la regarda d'un air méprisant.

"J'en sais rien, je viens à peine de découvrir ce foutu château, et cette école de secte complétement débile, remplie de gamins dans ton genre. Mais pour te répondre, je pense qu'il y aura sûrement une cérémonie d'accueil, mais je ne sais pas où me dirigeait et voilà qui l'on m'apporte pour renseigneuse, qu'une jeune gamine d'11 ans à peine qui porte attention à toutes ces bibioles qui t'entourent." dit-elle d'un ton neutre et froid mais en même temps avec une pointe de mépris.

Elle se retourna à ces mots, et se dirigea vers l'autre porte, celle qui allait sans doute l'amenait à un labyrinthe sans fin, elle vint d'abord récupérer ses affaires, qu'elle venait de poser sur le sol, c'est à dire vraiment pas grand chose, elle tourna une derrière fois son regard derrière elle, passant en sa mémoire l'image intacte de cet hall d'entrée, elle regarda furtivement la jeune fille et détourna aussitôt le regard vers les grandes portes, immenses qu'elles étaient. Elle se dit qu'après tout ce n'était pas trop tard pour partir de ce monde de fous et d'aliénés. Mais, elle n'en fit rien, restant immobile à guetter les lieux, à guêtter quelconques indices dont elle ne connaissait pas leur utiliter, mais ce n'était jamais trop inutile. Elle le savait bien, et c'était pour ça que depuis une minute elle était en train de regarder de son oeil perçant. Elle suivit son regard, regardant ces étranges statues s'apprétants même à ce qu'elles bougent, mais reprit ses esprits en se traitant d'idiote intérieusement de s'attendre à ce genre de chose. Elle ressortit le bout de bois qu'elle avait mis une demi-heure avant, dans sa poche, lorsqu'elle se trouvait encore dans la gare. Elle le retournait et elle se demandait à quoi ce petit bout de bois pourrait bien lui servir à part à éclairer une pièce en le brulant, ou à la réchauffer un peu si elle se trouvait dans un de ces fôrets qu'elle avait apperçut sur le dos de l'hyppogriffe.
Mais, cela faisait à présent dix minutes qu'elle était restée immobile à rien faire. Elle décida de ranger sa baguette enfin, et remit son katana bien en place. Elle suivit son regard vers l'autre porte, et se dirigea vers. Elle s'avanca alors et marcha droit vers elle. Puis, arrivée là elle hésita d'abord puis l'ouvrit et découvrit de longs éscaliers montants. Elle grimpa lentement marche par marche et s'enfonca dans l'obscurité de ces étroits murs.

Lilas atterit enfin devant le château. Descendant avec grâce de l'hippogriffe, elle s'avança prudement des deux grandes portes en chêne massifs. Remarquant qu'une des portes était entrouverte, Lilas entra à l'intérieur. Son regard mit quelques seconde à s'accoutumer à la différence d'éclairage qui existait entre l'intérieur et l'extérieur. Mais quand enfin elle vit ce qui l'entourait, elle en resta bouche bée d'étonnement. Les statues se tenaient droites et immobiles tout le tour de la pièce. Le sol de marbre était recouvert d'un tapis rouge et un lustre pendait au plafond, éclairant la scène de ses bougies. Lilas arriva juste à temps pour voir la chevelure rouge de la jeune femme au katana disparaître derrière une autre porte. Cependant, il y avait une autre élève présente dans le hall. La petite fille de la gare! Elle semblait complètement perdue et restait là, planté au milieu du gigantesque hall. La jeune espagnole s'avança et se présenta:

"Bonjour, moi c'est Lilas. On a pas eu le temps de faire les présentations tout à l'heure...tu es en première année? Moi je suis dans Syphlia, et toi?" Lilas reprit son souffle et regarda la jeune fille en attendant une réponse. À cause de son excitement, elle avait oublié de respirer.

Dans le hall régnait un silence chaleureux. Pas un silence qui fait froid dans le dos, un calme qui réconforte et qui dégage une certaine chaleur. Les bruits semblaient feutrés et la voix de Lilas résonnait. La jeune femme laissa tombée ses bagages par terre et regarda autour d'elle en se passant une main dans les cheveux. Les lieux étaient si...magiques! L'attention de Lilas se focalisa à nouveau sur la jeune élève et Lilas laissa son regard glisser dans celui de la jeune fille.

(dsl ca été long avant de répondre)

Muette dans ses songes, Ursule était révoltée de la froideur de la jeune fille à laquelle elle s’était adressé plutôt poliment lui avait-il semblé. Elle entretenait désormais du mépris et de la colère face à toute cette arrogance d’une nouvelle élève pas plus fine qu’elle en tout cas. Elle ne prêta pas attention à l’autre fille qui entra dans la pièce, trop révoltée pour pouvoir faire quoi que ce soit. Mais lorsque celle-ci lui parla elle dû répondre pour ne pas lui laisser la même impression que l’arrogante de tout à l’heure.

«Bonjour, moi c’est Ursule.» dit-elle froidement sans plus de cérémonie.

Ce qui suivit la blessa, en première année, elle? Mais avait-elle l’air si enfantine et perdue? Elle se retourna vivement et lui répondit d’une voix sèche et sans émotion.

«Je suis préfète de Diavelle» répondit-elle à la jeune fille.

*Calme-toi ce n’est pas de sa faute et puis c’est vrai que tu as l’air jeune!* se dit-elle prestement. Puis elle regarda Lilas et lui rendit un magnifique sourire digne des stars de Hollywood. *Peut-être deviendrons-nous amies après tout, elle me paraît sympathique?* pensa Ursule.

«Désolé pour ma froideur, mais je viens de faire une mauvaise rencontre et je n’ai guère la tête à parler, je suis toute désorientée» lui dit Ursule sur un ton ami

Lilas fut surprise de la froideur de la jeune fille. Elle avait l'air toute innonfensive. La manière dont la jeune fille répondit en enchaînant, ce fut comme si elle l'avait giflée. Lilas recula d'un pas devant la brutalité de la voix. Lorsqu'elle la jeune fille lui dit qu'elle était préfète, Lilas se mit à bafouiller:

"Oh! Je suis désolée! C'est que...comme ça de dos...je...je ne te voyais pas bien. Maintenant, c'est beaucoup plus clair que tu as quatorze ans."

Lilas se sentait vraiment mal à l'aise. Elle comprenait un peu comment la jeune fille devait se sentir. Toute sa vie on l'avait crue plus vieille. Ça devait être difficile de vivre en entendant constement qu'on avait l'air jeune. Les traits de la préfète s'adoucirent et elle s'excusa pour sa froideur. Apparement, elle venait de faire une rencontre des plus désagréable. Lilas se souvint des mèches rouges qu'elle avait vue disparaître avant de s'adresser à Ursule.

"Je vois. Tu as fait la connaissance de la fille au katana. Je comprends. Elle n'est pas franchement du genre sociale." dit Lilas en parlant sur le ton de la conspiration."Mon truc avec ce genre de personne c'est que je fais comme si, malgré leurs tentatives, je trouvais intéressant d'être avec eux. Comme ça c'est eux qui s'en vont déstabiliser. Tu m'as vu lui parler tout à l'heure. Elle n'avait pas l'air très heureuse de me parler mais elle l'a fait quand même. Moi aussi je suis préfète, mais de Syphlia. Pourtant je ne veux pas qu'il y ait la moindre compétition entre nous. Tu as l'air sympa et je ne voudrais pas qu'on soit en mauvais termes."

Ursule avait vraiment l'air d'une fille chouette. Au début, elle paraissait timide et sans couleurs. Mais maintenant que la jeune espagnole avait expérimenté le tempérament de la jeune préfète, jamais plus elle ne la sous-estimerais. Lilas regarda directement Ursule et tenta de déchiffrer son véritable caractère. Ce qu'elle vit lui confirma qu'elle ne ferrait pas une erreur en devenant amie avec cette fille. La préfète de Syphlia prit de nouveau la parole:

"Je te propose même de visiter l'école ensemble. Ça pourrait être amusant. Ici ce n'est que le hall, imagine ce que peuvent être les autres pièces..."

Lilas sourit chaleureusement à l'autre jeune fille et attendit sa réponse. Elle espérait sincèrement que Ursule répondrait pas l'affirmative.

Ambre atterit enfin devant le château, la directrice la suivait sur le dos d'un autre hippogriffe, et son loup se tenait un peu derrière encore maladroit avec ses ailes nouvelles. Il finit cependant par atterir et les ailes d'or disparurent et le loup en fut déconcerté. La jeune sorcière regarda les deux, immenses, portes et en fut impressionée. Elle les poussa et pénétra dans le hall, celui-ci était encore plus impressionant que les portes qui permettaient d'y accéder et le jeune fille se sentit intimidée par cette splendeur peu commune. Elle garda quand même une certaine assurance et se tourna vers la directrice pour la remercier.

"Merci beaucoup Madame, de m'avoir ammené jusqu'ici. Je vais me rendre dans la salle commune de ma maison."

Elle s'inclina légèrement et se tourna faisant face au hall. Elle s'arma de courage et fit un pas. Voyant qu'elle n'était foudroyée par un éclair ou autre chose surprenant Ambre avança suivit de Escalua, qui lui, pas impressioné pour un sou commençait à s'impatienter.
La jeune fille au loup sourit devant ce manque de patience et prit de l'assurance, elle se dirigea directement vers sa salle commune.

«Ah, c’est ainsi que se nomme cette jeune prétentieuse» répondit Ursule encore sous le choc.

«Merci pour ta compréhension, je vois que tu t’y connais dans le genre de filles pas très sociables» dit-elle en ricanant bêtement.

Cette rencontre l’avait vraiment mise hors d’elle même et elle n’en avait pas l’habitude. Elle qui savait si bien contrôler sa colère et ses autres sentiments. *Mon dieu, mais qu’est-ce qu’il m’a pris? Elle doit me trouver bête comme mes pieds!* se dit-elle. Mais plus elle regardait Lilas et plus celle-ci lui souriait. Ursule repris espoir quant à leur avenir en t’en qu’amie. Elle se mit elle-même à lui sourire et encore avec plus de jovialité lorsque celle-ci lui proposa de visiter l’école ensemble. Son cœur bondissait de joie dans sa poitrine. Elle n’était finalement pas la seule à avoir du bon sens dans cette école, elles seraient là pour s’épauler.

«Avec joie!» répondit-elle en trépignant d’impatience. Lilas avait raison, à quoi ressemblait donc sa chambre si cela n’était que le hall d’entrée. Dans son ancienne maison, il y avait à peine d’espace pour entrer et déposer ses courses.

«Au fait, d’où viens-tu et comment as-tu appris que tu étais invité à une école de sorcellerie? Raconte-moi tout!» dit Ursule qui sentait que son cœur allait lâché après toutes ces émotions. Elle se rapprocha de Lilas pour bien capter toutes ses émotions et ses paroles. Deux amies inséparables, elle le sentait dans l’air ambiant. Unies comme les doigts de la main ou plutôt les deux yeux car elles n’étaient que deux. Bref, elles seraient ensemble pour au moins une bonne décennie. Mais quelque chose la chicotait, elles n’étaient pas dans la même maison. Comment passerait-elle l’année séparée de Lilas?
*Au moins on va pouvoir se voir le midi et pendant les pauses* se dit-elle pour se rassurer sans trop y croire. Et si Lilas se faisait d’autres amies et qu’elle la laissait tomber? *Assez de questionnement pour aujourd’hui, seul l’avenir me le dira.* Pensa Ursule.

La proposition de Lilas, quant à devenir amies et à visiter le château, semblait enthousiasmer Ursule comme elle-même. Le sourire de la jeune préfète de Diavelle s'élargit. Heureuse de provoquer cet effet, Lilas répondit volontier à son sourire. Ursule voulait savoir comment elle avait été avertie qu'elle était inscrite à l'école.

"Et bien, je crois que j'ai été avertie comme tout le monde ici, par un hiboux. Un matin, il est venu se poser sur le rebord de ma fenêtre avec une lettre atachée à la patte. C'est aussi simple que ça. Mais je dois quand même dire que c'est arriver à un bon moment... dit Lilas, les yeux dans le vague et de la mélancolie dans la voix.

Elle repensait à la période qui précédait l'arriver de la lettre, une périonde bien sombre...

Tout en parlant, Lilas avait commencé à marcher. Elle se dirigeait tranquillement vers la porte derrière laquelle avait disparue quelques minutes plus tôt la fille au katana.

Soudain, elle vit une ombre passée sur le visage Ursule. La jeune préfète de Syphlia comprit immédiatement pourquoi. Elle aussi avait réfléchie au fait qu'elles ne soient pas dans la même maison.

"Ne t'en fait pas pour ça. Même si on est pas dans la même maison, on pourra se voir entre les cours. Et peut-être qu'on aura des cours en commun?"

Lilas s'immobilisa et se tourna vers Ursule.

"D'ailleurs, toi tu ne m'as pas dit comment tu as été avertie pour Flythia?"

La jeune espagnole inclina la tête, curieuse. Elle attendit sa réponse patiemment.

Pendant que la jeune préfète lui expliquait sa venue, Ursule vit son regard se voiler et elle découvrit une tristesse infinie derrière ce visage aux traits fins. Elle était surprise de voir que l’on puisse souffrir à ce point. Ursule ne savait pas la cause du malaise de son amie, mais elle se jura de le découvrir rapidement et subtilement. Elle sortit de ses pensées lorsqu’elle entendit évoquer le cœur même de sa tourmente un peu plus tôt. Elle fût surprise que Lilas lui ait aussi penser et elle fût en même temps flattée et émue. *Elle m’apprécie peut-être finalement!* se dit-elle soulagée.

«J’ai été averti par un hibou moi aussi sauf qu’il était un peu plus gros et qu’il ressemblait à un homme. Bref, c’est un homme qui m’avait remis la lettre de Flythia m’invitant à venir à l’école de sorcellerie.» répondit Ursule à moitié plongée dans ses songes. Elle essayait de trouver une explication à l’étrange réaction de Lilas. Elle volait dans son imagination parcourant et découvrant tous les recoins poussiéreux qui n’avaient pas été remués depuis quelques semaines. Mais, elle n’en trouva aucune de plausible et se résigna donc à le lui demander. Elle hésita longtemps en lui lançant des regards furtifs de temps à autre. Puis, elle décida d’agir au plus vite plutôt que de laisser planer ce silence lourd de secrets.

«hum…est-ce que…hum…enfin…hum…je pourrais savoir…hum…pourquoi tu…hum…avait l’air si triste?» dit Ursule très sûre d’elle même(mouais, c ça).

Elle s’en voulu tout de suite sentant le regard pesant de Lilas sur elle. *Pourquoi suis-je si curieuse?* se reprocha-t-elle. Puis, elle osa un regard rapide vers son amie, enfin l’avait-elle crue, pour le rebaissé immédiatement à la hauteur du sol. Elle n’avait rien vu de troublant, elle avait simplement voulu voir si Lilas s’apprêtait à la réduire en bouillie, juste pour savoir et pour pouvoir esquisser un coup de poing ou de pied. Elle attendit la réaction de Lilas dans l’angoisse et la peur d’avoir libéré un monstre qu’elle n’aurait même pas pu imaginer.

Lilas rit lorsque Ursule lui dit avoir été avertie par un hibou de la taille d'un homme. Cela l'étonnait quand même un peu de savoir que Flythia avait envoyée un homme exprès pour cette jeune fille. C'était très spéciale.

Mais Ursule lui avait répondue d'un ton distrait. Elle semblait réfléchir à quelque chose en même temps. Lilas ignorait à quoi elle pouvait bien penser, et lorsqu'elle se décida à lui poser la question, ce fut Ursule qui prit la parole. Malheureusement, elle avait vu son regard lorsque la préfète de Syphlia avait évoqué la période précédant l'arrivée du hibou. Ursule voulait savoir qu'est-ce qui c'était passée de si grave.

Cette question la renvoya à ces temps sombres. Quand elle y repensa, une larme se forma au coin de son oeil. Le regard dans le vague, elle décida quand même de lui réponde. Ce n'était pas dans ses habitudes de se confier à une personne inconnue, enfin presque inconnue, mais Ursule semblait être une personne digne de confiance. Tout en parlant, elle toucha son pendentif en forme de colombe.

"Quelques mois avant que le hibou ne me prévienne de mon inscription à Flythia, mon grand-père...est...est...décédé." Lilas ne put retenir les larmes de s'écouler de ses yeux bruns noisettes.

Un léger trémolo dans la voix, elle continua:

"Nous faisions tout ensemble. On peignait, on dansait... Nous étions très proche l'un de l'autre. Je crois que j'étais plus proche de lui que de mes propres parents. Puis, un jour, il n'a pas voulu venir danser avec moi à la fête de ma mère. Il se disait fatigué. Le lendemain, nous sommes allés voir un médecin. Il avait le cancer. Trois mois plus tard, il s'est éteint dans son lit, au matin. Je croyais qu'il dormait... Sur sa table de chevet, il y avait un lettre à mon intention. Il était écrit L'heure est venue que tu vives tes propres expériences. Néanmoins, pour que tu saches que je serai toujours avec toi, je t'offre mon pendentif. Prend soin de toi et de tes parents.
Grand-père"

Lilas pointa le pendentif qu'elle portait autour du coup. Le visage baigné de larmes Lilas enchaîna:

"Le deuil a été dur. Mais la vie sans lui encore plus. Mon copain m'a quitté à peine quelques jours plus tard. Ça l'air ridicule mais je l'aimais... et j'ai été assez idiote pour croire que c'était réciproque."

Lilas émit un petit rire rauque avant d'essuyer d'un revers de manche les larmes qui coulaient encore de plus en plus rarement.

"Et maintenant me voilà. Prête à affronter le monde, les bon coups comme les échecs."

Lilas ponctua sa phrase d'un léger sourire. Étonnement, se confier lui avait fait un bien fou! Au début, elle sentait le poids de la mort de son grand-père sur ses épaules, comme un fardeau qu'on est condamné à porter. Mais là, le jeune espagnole, pour la première fois depuis longtemps, se sentait un peu plus libre. Comme si elle avait enfin commencé a accepté cette perte horrible.

Son sourire s'élargit et elle regarda Ursule. Elle s'était un peu laissé emporté par son histoire. Elle devait avoir l'air idiote. Mais pour une fois, Lilas s'en foutait. Elle allait profiter de l'aventure merveilleuse qu'on lui offrait, pour elle, et pour son grand-père.

Son regard pétillant d'une joie nouvelle, Lilas attendit la réaction de la jeune préfète de Diavelle.

Ursule fût profondément émue du récit que Lilas lui raconta. Elle ne savait trop comment réagir face à cette grande tragédie qui avait affecté la vie de son amie. Elle même versa une larme lorsqu’elle entendit Lilas lui réciter la lettre que son grand-père avait écrit spécialement pour elle. Ursule ne s’était jamais accroché autant à une personne étrangère auparavant mais dans un élan d’émotions et de compassion, elle ne pu se retenir de serrer Lilas qui avait déjà retrouver le sourire. Elle était si forte, si forte…Ursule ne pu retenir un léger sanglot suivit d’une larme qui vint s’écraser mollement sur sa narine(ça fait bizarre mais bon!). Puis, voyant qu’elle étouffait Lilas, elle lâcha prise pour la laisser respirer. Lilas était chanceuse d’avoir connu son grand-père aussi bien, elle n’avait même presque pas connu ses parents naturels. Elle aurait tant voulu avoir des affinités aussi fortes avec une personne et elle cherchait toujours l’âme sœur. Ursule ne savait plus quoi dire et décida donc de se taire. Malheureusement, elle avait la langue bien pendue alors elle renonça bien vite à sa décision.

«Je suis désolé…» dit-elle à Lilas sans rien ajouter. Elle était encore sous le choc des émossions.

Lilas termina son récit et attendait la réaction de Ursule. À son grand étonnement, elle remarqua que la jeune fille avait aussi versé une larme. Puis, sans avertissement, elle la prit dans ses bras. Lilas, encore un peu engourdie par le récit et les émotions qui se tiraillaient en elle, se laissa faire. Mais au bout d'un moment, Lilas commença à manquer d'air. Ursule sembla s'en rendre compte car elle dessera son étreinte. La jeune préfète de Diavelle lui dit qu'elle était désolée.

"Merci. Mais tu sais, d'avoir discuté, ça m'a fait du bien. Grâce à toi, je ne vois plus cette trajédie comme une malédiction que je devrais porter seule sur mes épaules le reste de me ma vie. Maitenant, je me rends compte que c'est dans l'ordre des choses. Mon grand-père se faisait vieux et je crois qu'il était temps qu'il parte. Il avait comprit que l'heure était venue pour lui et qu'il était temps que je me débrouille sans béquilles. Et il avait raison. Et puis, il est toujours avec moi..." dit Lilas en regardant tendrement son pendentif.

La préfète de Syphlia releva la tête, tout sourire. Les yeux pétillants elle ajouta:

"Merci."

Alors, Lilas ouvrit la porte et regarda Ursule, à la fois pour attendre une réponse, et pour qu'elle entre la première dans le ventre de ce château magique.

Ursule fût extrêmement heureuse de voir qu’elle avait pu aider la jeune préfète seulement en l’écoutant. Le regard de Lilas semblait s’être éclairci et son sourire était désormais chaleureux et resplendissant. C’était la première fois qu’elle écoutait une histoire aussi touchante mais certainement pas la dernière car les élèves de cette école avaient tous leur histoire bien à eux. Juste en les regardant, Ursule pouvait en saisir quelques parties par leur façon, de marcher de s’habiller, de parler, etc. Jusqu’à présent elle n’avait rencontré que quelques élèves et la directrice, c’est pourquoi en remarquant le regard invitant de Lilas elle se dirigea vers une autre porte en espérant que celle-ci la suivre. Elle avait décider de finalement visiter le reste du château. Ursule avait particulièrement hâte de rencontrer des élèves faisant partis de sa maison et de visiter son dortoir où elle pourrai se recueillir.

«On y va» dit-elle d’une voix et d’un sourire invitants.

Lilas regarda Ursule qui semblait très heureuse. Souriant à son tour, elle regarda la jeune préfète de Diavelle se diriger vers une autre porte. Acceptant l'invitation mentale, Lilas suivit Ursule et entra dans les couloirs de l'école.

(Je crée un topice dans une salle...)

Azuline arriva devant les portes du château. À son grand malheur, elle comprit qu'elle ne savait pas pour le moindre du monde descendre de cette brave bête. *ok, un...deux...trois...* Et elle tombit en bas de son hypogriffe qui la regarde d'un air amusé... "Tiens, je voie pas ce qu'il y a de drôle! grrrr"

Kaϊ s'approcha d'Azuline et lui proposa son aide avec un merveilleu sourire caché attravers son marsque argenté:
<<Bonjour Azuline, tend moi ta main, je vais te monter.>>

(svp 5 lignes minimum ce n'est pas trop demandé)