La routine...

Iset s'assit sur son trône et ordonna aussitôt que l'on fasse entrer le premier dignitaire. Habituellement, les plaintes ou demandes étaient adresser au vizir, un homme en qui la Belle avait parfaitement confiance. Mais il existait certains cas que la Reine se devait de traiter personnellement. La pièce dans laquelle se trouvait Iset était nue, sans parure, tout pour mettre le visiteurs malalaise. Alors entra un petit homme fluet. Il semblait nerveux et regardait autour de lui, comme s'il craignait qu'on ne l'attaque. Iset le regard, désabusée. Mais elle reprit son sérieux alors que le dignitaire s'inclinait devant elle. Sentant sa patience s'envoler, Iset lui ordonna de se relever et d'en venir au fait. Le petit homme se mit à bredouiller:

"Majesté, un vol a été comis, un vol horrible dans le temple d'Amon."

Iset encaissa le choc. C'était un grave délit que de voler, mais le vol dans l'enceinte d'un temple pouvait causer la peine de mort. Avant de s'emporter, la Belle allait questionner le dignitaire.

"Comment as-tu découvert ce crime?"

"]Je...je comptais la salaire distribuer à chaque paysans qui assurent la propérité de nos champs, quand j'ai remarqué qu'il manquait 10 sac de blés et autant d'orge. Je me suis alors précipité devant vous, ô grade Maîtresse des deux Terres, pour vous faire part de ce vol. D'après moi, il s'agit d'un paysan. Eux d'entre aura décidé de se servir, et peut-être même qu'il a des complices."

Iset ressentit un élan de fureur la traverser. La colère grondait dans sa voix, lorsqu'elle demanda durement:

"Tu n'as donc pas mené d'enquête?"

"Et bien je suis sûr de mes calculs et j'ai pensé..."

"Et tu as pensé qu'il serait plus facile de faire passer ton délit sur la tête des paysans qui eux ne pourraient pas se défendre. N'est-ce pas ce que tu as pensé?"

"Bien...Bien sûr que non Majesté! Comment pouvez-vous croire cela?"

Iset soupira. Effectivement, elle n'avait aucune preuve du délit de cette fouine. Elle serait donc obliger de lancer une enquête... La Belle abdiqua, pour l'instant.

"Très bien. Je te croirai donc. Mène ta propre enquête et tu as l'accord de ma Majesté pour faire les prequisitions nécessaires. Prend garde cependant si tu ne trouve rien."

"Bien sûr Majesté."

Le scribe s'éclipsa rapidement. Iset la Belle le regarda partir suspicieusement. Une idée lui traversa l'esprit et elle la mettrait à exécution dès qu'elle le pourrait. En attendant, un autre dignitaire entra. Avec d'autres plaintes...

Nephtys avait quitté l'école vers la fin de l'après midi afin de se rendre au palais. Ses élèves avaient été tout chamboulés de savoir qu'il suivaient l'apprentissage de la professeur de toutes les danseuses d'Isis. Elle s'était bien gardée de le dire, mais le directeur s'était empressé de le faire à sa place...

Elle arriva devant le majestueux palais. Déjà, son ventre se nouait tant elle était impressionnée. Elle entra, et un soldat lui demanda d'un air presque méprisant quelle était la raison de sa visite. Nephtys demanda à voir la Reine, et devant le sourire moqueur du garde, elle montra le bracelet reçu des mains de la Reine le matin même. Immédiatement, le sourire du soldat s'effaça, et il s'inclina bien bas.

*Ce que le pouvoir peut changer les gens... que c'est désolant...*

Elle entra donc, et on la fit patienter, vu qu'Iset la Belle donnait ses audiences. Elle attendit donc son tour. Enfin, on l'introduit dans la salle d'audience. Nephtys s'attendait à tout autre chose. Elle ne savait pas vraiment quoi en fait. Elle passa devant la colonie de courtisans, tous en train de la dévisager des pieds à la tête. Nephtys se garda bien de leur adresser un regard, sentant quelque chose de malsain emanant d'eux.

Arrivée devant le trône de la Reine, elle s'inclina, même si celle-ci l'avait autorisée à ne pas le faire. Mais c'était plus fort qu'elle. Si une personne était capable de lui imposer le respect et la soumission, c'était bien cette Grande Reine, et personne d'autre. Comme l'exigeait le protocole, elle attendit que La Belle ouvrit la bouche.

Iset avait congédier les couritsans qui avaient soudainement envahie la salle. Pour elle ne savait qu'elle raison, ils avaient tous décidé que leur problème était le plus important et que le vizir n'avait pas suffisamenet de pouvoir. La Belle les avait renvoyé vite fait, et s'était ces courtisans qu'avaient recontré Nephtys. La Reine avait posé sa tête entre ses mains, complètement épuisé. Lentement, elle se massait les tempes. Puis, un courant d'air apporta la nouvelle d'une présence. Brusquement, Iset releva la tête. Elle ne devait pas paraître faible, ces courtisans n'attendaient que ça pour s'emparer de la régence.

Alors qu'elle reconnut la professeure des danses, du soulagement se peignit sur son visage. Puis, un sourire illumina le visage royale. Iset la Belle se leva et vint relever Nephtys. Elle la rabroua doucement.

"Je croyais t'avoir dit de ne plus t'incliner devant moi? Mais... j'aimerais qu'en public, tu continue de le faire. Je ne veux pas que ces dignitaires perçoivent un signe de faiblesse dans cette soudains ascension d'une fille du peuple. Sans vouloir t'offenser."

Iset s'éloigna de la professeure, lui tournant le dos. Puis, elle claqua des doigts et une esclave apparut. Iset lui ordonna de leur apporter du vin de palme. La jeune fille s'eclipsa rapidement. Un soupir franchit les lèvres de la Reine d'Égypte.

"Ces courtisans, de véritables prédateurs..."

Elle se parlait plus qu'elle ne s'adressait à Nephtys dans ses paroles. Puis, l'idée qu'elle avait eut un peu plus tôt lui revint en mémoire. Vivement, elle se tourna vers sa jeune Amie. Sur un ton presque suppliant, et légèrement enfantin, Iset demanda:

"Tu te souviens quand ce matin tu m'as dit que tu ferai n'importe quoi pour moi?"

La Reine attendit la réponse de Npehtys. Elle ne pouvait la contraindre à mettre à exécution son plan. De plus, il y aurait peut-être quelques dangers. Iset tenait trop à elle pour la laisser partir dans l'ignorance. Pour être certaine de la réussite, la Belle pensa qu'elle devrait peut-être mettre sa fille dans le coup. Mais elle y réfléchirait plus tard.

L'esclave revint avec deux coupes remplis de moitié de vin de palme. Iset lui sourit et lui permis de se retirer d'un simple signe de main. Elle offrit la seconde coupe à Nephtys, et leva sa coupe pour porter un toast.

"À notre amitié!"

Iset sourit et attendit que la jeune demoiselle lève sa coupa à son tour.

(Lotus l'ardente m'a dit de venir puisqu'il semblait que Nephtys-Ousir n'était pas très présente depuis quelques temps alors... Enfin, vous n'aurez qu'à me mettre de côté le moment venu...)

Une charrette au galop, elle s'arrête tout en laissant un nuage de poussière derrière elle. Un homme et une femme sont à l'intérieur, bien sur, la femme est difficile à voir puisque tout son corps est caché par une grande cape violette ainsi qu'une capuche violette qui cache le jeune visage d'Alpaïde. L'homme qui guidait les chevaux descendit de la charrette et fit un détour pour ensuite tendre la main à la jeune fille qui était à ses côtés. Celle-ci ignora sa main et descendit avec gaucherie, manquant de trébucher. L'homme soupira devant son manque de social et marcha vers l'entrée du palais du pharaon. Des gardes les arrêtèrent pour les questionner de leur visite. Dès que leur venue fut confirmée, ils entrèrent, guidés par un garde qui allait les mener jusqu'à la salle du trône.

Alpaïde suivit docilement son maître qui allait peut-être ne plut le devenir d'ici quelques minutes. Elle n'y voyait pas d'importance, une personne ou une autre, elle était toujours une personne sans liberté, une esclave ! Il disait vouloir la vendre pour son bien mais quant-à elle, il allait se faire de l'argent et même beaucoup avec toutes ses compétences qu'elle avait acquise durant les années. Avec un peu de chance, la grande reine d'Égypte allait la refuser. Pourquoi disait-elle de la chance ? Il n'y avait aucune chance dans sa vie et sans doute n'allait-elle jamais en avoir…

La reine d'Égypte allait-elle lui demander de combattre quelqu'un pour prouver ses compétences en combats ? Sans doute allait-elle en être heureuse mais ensuite, Alpaïde n'avait pas les qualités requise pour être une bonne esclave, elle avait toujours fait son enfant docile mais dans ses gestes, il y avait toujours eu quelque chose qui avait déplu à son maître. Il disait qu'elle était trop inexpressive, qu'elle devait montrer aux autres ce qu'elle ressentait sinon elle n'irait loin dans la vie mais pour elle, elle n'y voyait pas l'intérêt. À quoi bon montrer aux autres ce qui nous blessait et ensuite se retrouver contre un pan de mur à se faire torturer ? Elle avait assez souffert mais bien sur, son maître ne savait pas son passé, elle ne lui avait jamais parlé sauf pour marmonner de brefs oui, non, non merci et oui merci. Toutes les bases de la politesse quoi !

Elle fut sortit de ses pensées par un bref tapotement de son maître sur ses épaules. Il voulait qu'elle retire sa capuche pour montrer son visage. Elle la retira et le fixa droit dans les yeux avec cette expression sans vie qui le faisait frissonner. Un autre de ses défauts, elle ne devait pas fixer les gens dans les yeux, elle devait baisser la tête. Ce qu'elle fit aussitôt pour ne pas attirer ses foudres sur elle, même si cela n'avait pas d'importance, il ne l'aurait pas frappée ni sermonnée en public.

Elle fixa avec ennui le sol, déchiffrant chaque failles dans la pierre pour tenter de s'empêcher de relever la tête. Un… deux… trois… 34… 35… 36… Elle ne faisait qu'en compter toujours et toujours plus, il lui était impossible de définir s'il y avait une fin ou au contraire, il y avait des failles jusqu'à l'infini. Une voix lui fit redresser la tête instinctivement.

"… elle est seule avec une esclave, vous pouvez entrer…" Disait le garde en désignant une porte à demi ouverte par son entré pour voir que tout était libre.

Son maître l'empoigna par le poignet droit et la tira, l'excitement qui brillait dans ses yeux fut sur le point de faire un début de sourire sur ses lèvres mais cela n'arriva pas puisqu'elle avait l'habitude de se retenir. De toute façon, les muscles de ses joues ne lui auraient pas permises cela.

Elle entra dans la salle du trône en restant derrière son maître. Elle ne porta aucun regard aux beautés de la salle, elle ne faisait que mépriser ces choses-ci.

"Votre majesté ! Permettez-moi de vous présenter mon élève et mon esclave, Alpaïde Cathare, sans doute savez-vous pourquoi nous sommes venus vous rencontrer ?" Demanda son maître en faisant une pittoresque révérence.

Alpaïde avait complètement oubliée les bonnes manières qu'elle devait faire en présence d'une reine d'Égypte et son maître l'empoigna brusquement par le collet pour ensuite la tirer violemment contre sol. Le coup fut plus fort qu'il ne l'avait prévu et au moment même où il était certain de voir le visage de la jeune fille s'écraser contre le sol, une main passa rapidement entre le sol et son visage pour empêcher toute blessure et se retira dès qu'elle fut hors de danger.

Elle venait de prouver en seulement quelques secondes sa dextérités et son instinct mais cela n'empêchait pas qu'elle était furieuse après son maître de l'avoir tiré ainsi. Rien ne parut sur son visage et elle se releva prestement en même temps que son maître. Elle planta ses yeux d'une façon très franche dans ceux de la reine d'Égypte mais le faux hoquet de son maître la reprit rapidement et elle fixa ses pieds en contant les nouvelles fissures contre le sol.

Tout ceci c'était passé très rapidement mais sans pourtant être une situation le moindre du monde ridicule. La prouesse d'Alpaïde pour se rendre durant sa chute avait dut faire croire à un accident et non du fait qu'elle avait oublié de faire la révérence. Oublié n'était pas le meilleur mot pour désigner la situation puisqu'elle l'avait fait pour voir comment la reine était de caractère.

Des gouttelettes de sueur coulaient abondamment sur le visage de son maître et il semblait torturé par plusieurs pensées envers la nouvelle révolte d'Alpaïde. Ce n'était pas bien nouveau mais jamais elle n'était allée aussi loin.

(HJ: Hey! Mais si je suis là! Je passe même tous les jours pour voir s'il y a de nouveaux messages! Mais je viens de m'apercevoir avec ton message Alpaïde que j'ai raté le message d'Iset du 2 août... Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais en plus il me semblait qu'elle était partie en vacances, donc je ne m'inquiétais pas trop qu'il n'y ait pas de nouveaux messages... On fait comment maintenant? Je propose un truc alors: comme je devait venir rendre visite à la Reine dans la journée, on peut dire que ta visite Alpaïde se passe avant mon arrivée... et on reprendra ensuite la mienne. Je m'excuse à vous tous de n'avoir pas été plus attentive... :'-( )

Iset feuilletait toujours des dossiers avec son vizir, lorsqu'une visite fut annoncée. À voir l'expression du garde, il ne s'agissait pas d'une dignitaire. Un fin sourire passa sur les lèvres de la Reine. Mais il disparut. La Reine de la Terre noire fit signe à son vizir de la laisser, elle le rappellerait dès que cette entrevue serait terminé. L'homme ne s'en offusqua pas, il aimait trop la Reine pour cela, et les plaintes s'accumulaient sur son bureau. Une minute ou deux pour y faire le ménage, il ne demandait pas mieux. Le vizir se retria donc.

Iset vit avec amusement s'avancer vers elle un vieil homme, le paysan typique, et une jeune fille, tapie sous un capuchon. Intriguée, la Belle fixa l'étrnagère, jusqu'à ce que son maître lui fasse révéler son visage. Iset écouta d'une oreille distraite l'homme qui débitait son petit discours. Son attention était plus particulièrement tournée vers la jeune fille. Lorsque l'homme lui demanda si elle était bien au courant de la raison de sa visite, Iset répondit, agacée:

"En douterais-tu? Croist-u que mes gardes laisseraient passer n'importe qui?"

Soudain, le regard de la fille et celui de la Reine se croisèrent. Iset ne fut nullument impressionné par ses yeux vides et inexpressifs. Au contraire, elle crut même l'espace d'un instant, avoir troublé l'esclave. Quoi de plus normal en fait? Le paysan s'inclina devant la Reine, mouvement que ne fit pas l'esclave. Iset la Belle arqua un sourcil, plus amusée qu'offensée. Évidement, l'homme força son esclave à s'incliner. Et le mouvement rapide et discret de la fille visant à se protéger n'échappa pas à la Reine des Deux-Terres. Iset s'adressa directement à l'esclave, ce qui était loin d'être habituel:

"Quels sont tes talents jeune fille?"

Son ton était dur et intransigeant. Si cette esclave voulait devenir la sienne, elle devrait passer par des tests rigoureux. Si le moindre des critères d ela Reine n'était pas satisfait, cette esclave comme tant d'autre rentrerait chez eux. Le maître serait malheureux... Iset la Belle ne mit que quelques secondes pour prendre sa décision.

"Monsieur, vous pouvez disposer."

Elle s'Adressait ainsi au maître de la jeune fille. La Reine désirait s'entretenir seule à seule avec l'esclave. Cette fois ce n'était carrément pas orthodoxe. Mais ce que disait la Reine avait force de loi. Il devrait donc s'y plier. La Reine attendit que son ordre soit exécuter, et que l'esclave réponde.

(rahhh Désolé ! Enfin, merci de me laisser la place... *piteuse* )

Le maître d'Alpaïde manqua s'étouffer à la requête de la reine et jeta un regard confus à Alpaïde. Celle-ci allait devoir parler, comment la reine allait-elle réagir devant sa façon d'articulier ? Allait-elle dire que la jeune fille se moquait d'elle ?

Il jeta un dernier regard Alpaïde et sortit de la salle sans manquer de lui jeter un dernier regard. Alpaïde n'avait même pas prise la peine de le regarder partir ni de lui dire de ne pas s'en faire puisqu'il n'avait pas tord de s'en faire. Sans doute avait-il l'oreille collée contre la grande porte, à moins qu'un garde sois là et l'empêche de le faire...

Alpaïde releva un peu la tête et fixa les pieds de la reine. L'ombre de son corps lui permettait de la voir comme si elle la fixait de face, un vieux truc d'espionnage de son maître. Elle ferma doucement les paupières et réfléchit doucement à la requête de la reine. Qu'elles étaient ses compétences ? Que devait-elle lui montrer ? Ou plutôt, que devait-elle lui répondre ?

Elle redressa au complet la tête et passa doucement une main sur toute la hauteur de sa cape, accrochant en même temps les boutons qui faisaient tenir la cape en place. Celle-ci tomba lourdement sur le sol et put laisser apparaître une jolie robe aussi mauve que la cape mais qui ne manquait pas moins de poussière... Une flûte était accrochée contre la taille d'Alpaïde et un bracelet aux étranges motifs contre sa main droite, c'était les seuls attraient important qu'elle avait. Malgré le fait qu'elle ne voyait pas l'intérêt d'être l'esclave personnelle et en même temps l'espionne de la reine, elle était une personne honnête qui n'allait pas manquer de bien répondre à sa question.

"Je sais... me battre... arts mar...tiaux, sabre, espionna..ge. Je réagit vi...te et j'envisage... toujours."

Commença t'elle de sa lente et ennuyeuse façon de parler. Loin de bredouiller, elle parlait un peu mieux que d'habitude puisque normalement elle faisait une pause à chaques syllabes dans un mot mais cette fois-ci, elle voulait faire un eu d'honneur à son pauvre maître. Elle avait prit une pause plus longue que les autres et continua :

"Mon maître m'...a donné des co...urs par-ti-cu-li-er... dans l'espionnage. Je ne suis p...as la meilleur es...clave que l'o...n peut désirer mai...s je fais de... mon mieux..."

Dit-elle en prenant cette fois-ci un vrai arrêt. Elle n'était pas habitué à dire d'aussi longues phrases et cela la fatiguait, le mot particulier avait été plutôt difficile pour la jeune fille mais elle avait réussi à le dire en nomment toutes les syllabes, patéthique...

*C'est ennuyeux comme situation...*

Pensa t'elle sans cesser de fixer le visage de la reine mais tout en évitant soigneusement ses yeux. Elle était rendue à la contemplation de ses cheveux et en y pensant bien, Alpaïde comprenait pourquoi l'on l'appelait Iset la Belle. Elle était très belle cette femme, ALpaïde n'était vraiment rien avec ses étranges cheveux mauves qui tombaient en cascade sur ses épaules. Malgré le fait qu'elle la trouvait jolie et qu'elle la dévisageait, son visage ni ses yeux n'avaient fait apparaître l'image qu'elle avait de la reine, tout ce qu'elle venait de voir et de constater restait en elle car son visage était toujours autant de marbre et ses yeux ne faisait que le reflet d'un mirroir avec cette habituelle lueur de tristesse et cette fois-ci d'un peu... d'ennui.

(Désolé, manque d'inspiration...)

Iset du retenir un rire sarcastique lorsque le maître paniqua. Il ne semblait avoir confiance en son esclave. Tout le contraire de la Reine. Au moment où la paysan devait franchir les portes, un garde l'escorterait hors du palais, comme le souhaitait la Belle. Iset écouta, étonnée, la jeune fille s'exprimer. Se moquait-elle? Ou était-ce réellement un problème de prononciation? Ce problème n'était que mineur, mais si elle voulait rendre clairement ses rapprots à la Reine...

L'esclave semblait maîtriser tous les arts du combat. De plus, une note d'honnêteté résonnait malgér son ton triste. Iset se devait de l'éprouver. Aussi, claqua-t-elle trois fois des mains. Dès la fin du dernier claquement, un garde entra par une porte cachée située derrière le trône. Il était particulièrement bien bâtie, et on pouvait croire que ce tas de muscle était gauche. Ce qui était faux.

"Combatez."

Ce fut la seule parole que s'autorisa la Reine. Elle voulait voir le potentiel de cette fille. En dépendrait probablement son admission. Iset la Belle croisa les jambes, et soupira d'ennui. L'issu du combat était prévisible.

(Pas grave ! )

Alpaïde fixa le garde qui venait d'entrer. Il semblait surpris de devoir la combattre. Enfin, sans doute ne s'attendait-il pas à voir une fille maigrichone à combattre. Alpaïde observa tout son corps. Il était bien batti et sans doute allait-il être un bon adversaire, la reine ne machait pas ses mots il semblait bien mais il ne fallait pas oublier qu'Alpaïde avait affronté pire... Elle jeta un regard vers la reine et demanda :

"Je dois... le tuer o...u juste le... mettre K,O ?" Dit-elle sans pourtant cesser de l'observer du coin de l'oeil contre toute attaque surprise.

Le garde ne sembla pas apprécier ce qu'elle venait de dire. Il se précipita vers elle et l'agrippa à la gorge. La dépassant de deux bonnes têtes, il la leva dans les airs et mit son visage égale au sien.

"Hurg !" Fit-elle aussitôt qu'elle le sentit serrer sa prise contre sa gorge.

Elle n'aimait pas la situation mais tenue ainsi dans les airs, elle était plutôt vulnérable. Elle leva ses deux bras et agrippa ceux du garde. Un sourire moqueur apparu sur ses lèvres et il serra un peu plus. Alpaïde, aussi vite que tout, lui donna un coup du revers de la main à l'arrière de sa nuque. Il arrêta soudainement de bouger et la pression de ses mains contre sa gorge sembla devenir moins intense. Soudain, il la laissa tomber et celle-ci se ratrappa sur ses genoux. Elle réagit aussitôt, le temps qu'il reprenne son souffle, il ne regardait pas ce qu'elle faisait.

Elle tenta de lui donner un autre coup à l'arrière de sa nuque mais il l'arrêta aussitôt et agrippa son poignet. Elle le sentit craquer aussitôt. Il venait de lui déplacer un nerf dans sa main qu'elle avait déplacé hier et que son maître avait soigné. Ses pupilles semblèrent se dilater sous la douleur.

*Je n'ai pas le choix... !* Pensa t'elle aussitôt.

Elle utilisa son autre main et rapide comme l'éclair, elle agrippa l'avant de sa gorge et donna une simple pichenette sur quelque chose que seule elle pouvait voir. L'homme lacha son poignet et s'effondra sur le sol en se tenant la gorge et en cherchant un quelconque souffle.

Alpaïde jeta un regard sur la reine et parla d'une voix froide du au fait qu'elle n'aimait pas se faire attaquer ainsi, heureusement, elle reprit rapidement le contrôle de son esprit.

"Dois-je... le tuer ? Il ne peu...t plus respirer... puisque j'...ai déplacé un... nerf de sa gor...ge ! Si vous voule...z qu'il vive... dite-moi l...e avant qu'...il ne soit trop... tard." Dit-elle simplement.

C'était vrai, l'homme avait un nerf de sa gorge déplacé et il ne pourrait pas respirer avant qu'elle ne le replace correctement. Elle tenait sa vie entre ses mains et la personne qui allait décider de sa vie était la reine.

*C'est patéthique !* Pensa t'elle en regardant son poignet.

Elle replaça une autre fois son nerf dans son poignet le coin supérieur droit de sa bouche tiqua quelques secondes sous la douleur qu'elle ressentit mais seulement quelques secondes. Elle fit bouger son poignet pour le dégourdir et attendit le verdic de la reine.

Un sourire narquois fleurit sur les lèvres de la Reine alors que le garde soulevait la fillette. Iset s'était attendue à une résistance plus ardue... Malgré cette position fâcheuse, l'esclave réussit à s'en sortir. Elle prit quelques instants le dessus. Mais elle fit l'erreur de répéter la même attaque. Le garde la vit donc venir. Le combat dura encore quelques instants. Puis, l'avantage fut acquis parAlpaïde. La Reine se redressa, légèrement inquiète. Puis, l'esclave déplaça un quelconque nerf et empêcha ainsi le garde de respirer. Iset se leva brusquement.

"SUFFIT!!! Je t'ordonne de le laisser vivre!" tonna la Reine, ses yeux lançant des éclairs.

La Belle descendit dans l'arène et vint se placer aux côtés du garde. Elle s'agenouilla près de lui, et passa tendrement sa main sur son front où perlait de la sueur. Le regard furibond, ce regard qui terrorisait quiconque le croisait, de la Reine se posa sur Alpaïde.

"Ne fais plus jamais cela. Tu n'as aucun droit sur la vie d'autrui, aucun droit de la leur prendre au gré de ta fantaisie. Seul le dieu caché peut décider de l'heure à laquelle nous devons monter dans la barque de Rê. Es-tu ce dieu?"

La Reine des Deux-Terres s'était exprimé du voix sourde et dur. Cette petite devrait se tenir bien droite si elle voulait entrer au service de la Reine. Iset la Belle ajouta une dernière chose avant de consacrer son attention sur le garde:

"Si un incident de ce genre se reproduit alors que tu es à mon service, soit sûr que tu en pairas les frais. Me suis-je bien fait comprendre?"

Alpaïde n'émit aucune réponse et ne laissa rien parraître lorsqu'elle la rabroua fortement. De toute façon, Alpaïde n'avait pas eu l'intention de le tuer, elle lui avait mentit en disant que sa vie était entre ses mains. Elle avait déplacé le mauvais nerf, le vrai pour l'empêcher de respirer était à l'arrière de sa nuque et non à l'avant, elle lui avait simplement coupée le souffle quelques secondes.

"Ne vous en... faite pas... majesté... Je bluffais... observer comment il... va mieux mainte...nant. Il avait simpl...ement besoin de temps... En même temps qu...e les arts martiaux... l'Espionnage... je connais toutes... les parties du... corps humain et tout... ce qui s'en ra...porte..." Dit-elle tout en évitant le regard de la reine, elle ne voulait pas attirer ses foudres encore plus.

Elle se mit au même niveau que le soldat et passa une main contre celle de l'homme tout en l'observant. Ensuite, elle passa une mains sur sa propre gorge, elle pouvait sentir les marques de ses doigts qui c'était incrustés dans sa peau. Elle détestait de telle situation, elle venait de dépenser son énergie en se défendant et sa gorge lui brulaient.

"Il se bat... bien !" Dit-elle en se relevant tout en massant son cou douloureux, les marques n'allaient certainement pas disparaître avant un certain temps.

"Je ne suis... aucun dieu maj...esté et jamais je n'...ai tenté d'arrach...er la vie à qui... que ce soit..."

*Tien, j'ai la voix enroué, sans doute ai-je passé près de mourir étouffée, je n'ai jamais eu beaucoup d'endurance...* Pensa t'elle en fixant ses mains qui tremblaient.

Pourquoi devaient-elles toujours trembler après un combat ? Il n'y avait pas eu de sang pourtant et c'était dans ses cas là qu'elle tremblait. Sans doute était-ce l'engueulade de la reine, elle n'avait pas l'habitude de se faire rabrouer par autre que son maître et encore, le regard de la reine ne manquait pas d'audace, un peu comme elle.

Le visage sans la moindre expression, elle fixa un point invisible àl'horison, son maître allait être déçu, elle ne l'avait pas honoré

*Et puis quoi encore, depuis quand je pense à lui ?*

Iset soupira de soulagement. Elle voyait bien que le garde se remettait. Lentement, ses muscles se relâchait. La seule chose qui la titillait encore, c'était de s'être fait prendre aussi stupidement. Décidément, elle avait encore à apprendre. Iset résussit, doucement, à faire disparaître des ses yeux la tempête qui y grondait tout à l'heure. Un petit sourire éclaira son visage lorsqu'elle s'adressa au garde.

"Tu t'es bien battu. Je te nommeslodat de ma garde personnelle."

Le garde ouvrit de grands yeux, et inclina la tête. Il était encore un peu sonné, mais comprenait à grande peine l'honneur qu'elle lui faisait. La seine se rejouait dans sa tête, et le moment où Iset se précipitait vers lui tournait en boucle. Jamais il n'oublierait cette Reine qui s'occupait ainsi d'un simple soldat. Il donnerait sa vie pour elle. Le garde se remit debout, s'inclina très bas, et disparut discrètement.

La Belle se tourna ensuite vers Alpaïde. Son regard passa de doux, à inquisiteur. Elle posa ses mains sur ses hanches, signe d'intenses réflexions. Elle tourna lentement autour de l'esclave, cherchant une faille. Finalement, elle s'immobilisa en face d'elle, et posa son regard direct et franc dans celui d'Alpaïde. Après quelques secondes, elle ouvrit la bouche, et sa royale parole résonna.

"Très bien. Puisque tu n'es pas un dieu, et que tu ne tiens pas à tuer qui que ce soit, je veux bien te prendre à mon service. Ton maître sera grassement payé. En attendant, j'ai déjà un travail pour toi. Es-tu prête à le remplir en mon nom?"

Iset se tenait droite, tel le roseau, signe de Basse-Égypte. Son regard enflammé était posé sur Alpaïde. Est-ce que l'esclave soutiendrait ce regard, accepterait cette tâche?

Les enseignements de son maître lui disaient de baisser la tête quant-on la regardait droit dans les yeux mais cette fois-ci, elle ne le fit pas. Elle avait son regard directement dans celui de la reine. D'accord, elle était prise mais ensuite ? Qu'allait-elle lui faire faire ? Déjà une mission ?

*Pour le fait qu'il va être grassement payé, je m'en doutait un peu mais ensuite, je ne croyait pas avoir déjà une mission. Que vais-je faire ? Sans doute est-ce un autre test de façon que je ne m'y attende pas.*

Alpaïde détourna finalement son regard de celui de la reine et examina la pièce avec minution, comme elle ne l'avait pas faite tout à l'heure. Elle comprit pourquoi tout le monde disait que la salle du trône était un bijou elle-même. La décoration était exquise sans pourtant être tape à l'oeil, finalement, la reine méritait qu'Alpaïde ne la juge pas comme tous ces stupides dignitaires qui se croyaient tout permit, la façon de la reine de réagir face à son soldat montrait qu'elle avait du coeur.

"Mon devoir... est de to...ut faire selon... vos ordre ma...jesté !" Dit-elle doucement en baissant la tête pour lui montrer qu'elle était à ses ordres.

(Si tu ne comprends pas la mission, voir le premier message d'Iset)

Iset inclina sèchement la tête. Un fin sourire vint finalement éclairer ses traits. La Belle retourna dignement s'asseoir sur son trône. La Reine soupira, puis se lança. Elle expliqua en détail l'affaire à sa nouvelle esclave. Elle lui dit qu'un scribe était venue la voir ce matin, pour lui annoncer que des paysans avaient volé le temple d'Amon. Iset lui expliqua aussi ses doutes. Elle croyait que le scribe avait lui-même volé ses saces de blés pour s'enrichir davantage, et qu'il rejetait la faute sur d'innocents paysans.

"Je voudrais donc que tu ailles espioner ce scribe. Rapporte moi tous ses faits et gestes et ramène moi la preuve que ce petit scribe ment."

Un sourire bienveillant naquit sur ses lèvres. Iset la Belle hocha la tête pour lui signifier qu'elle devai exécuter sa mission dès maintenant. Avant qu'Alpaïde ne parte, la Belle ajouta:

"Évidement, il est inutile de te rappeler qui si tu te fait prendre, je nierai tout. Soit prudente."

Iset fit ensuite venir son vizir, qu'ils reprennent où ils en éaient ce matin...

Alpaïde écouta toute l'histoire et fut surprise de voir que cette mission était loin d'être du bluff. Bien sur, rien ne parut de son étonnement et avant que le vizir n'arrive, elle eut tout juste le temps de lui dire ces quelques mots et si elle avait prit la peine de bien écouter, elle aurait eut l'étrange personne que sa phrase était complète, sans arrêt :

"Ne vous en faite poin majesté, pourquoi vous aurai-je nommée dans une telle situation ?" Dit-elle simplement d'une voix calme et douce.

Quand le vizir entra dans la pièce, elle sortit en même temps tout en jetant un dernier regard énigmatique envers la reine puis elle sortit finalement. Quant-elle fut hors de la pièce, elle se retrouva toute seule dans un grand couloir. Elle fixa quelques secondes ses mains puis finit par agripper sa flûte tout en continuant son chemin.

*J'ai maintenant un rôle, je suis importante...*

(J'ai comprise pour la mission mais comment je fais pour l'histoire ? J'invente pour plus tard ou je me fais un topic pour m'amuser sans pourtant m'empêcher de faire réagir moi-même la personne ?)

(Voilà, je reprends là où on en était, au début de ma visite. Voir début du topic!)

Quand la Reine lui dit d'un air feignant d'être exaspéré qu'elle ne voulait plus qu'elle s'incline devant elle, Nephtys sourit intérieurement car elle savait très bien qu'elle en serait incapable avant bien longtemps, si ce n'est jamais! Mais quand elle rajouta qu'elle devrait quand même le faire ne société, cela l'arrangea bien quelque part, car chacun y trouverait son compte. Ainsi, l'adaptation serait plus facile.

Malgré la fatigue qui semblait peser sur son visage, Iset la Belle paraissait toujours aussi rayonnante et imposante d'autorité. Dans son Palais, et là, dans la salle du Trône, tout cela était encore plus décuplé que le matin à l'école de danse.

La petite anecdote de la Reine sur les courtisant rappela à Nephtys la réflexion qu'elle s'était faite plus tôt dans la journée: un drôle de monde, où il ne lui plairait pas tant que ça d'évoluer!

Mais quand Iset en vint au choses sérieuses, le sourire de Nephtys s'effaça. Elle sentit que sa véritable fonction allait commencer. Au ton de la Reine, tout était clair. Un instant, l'enfance de Nephtys reâssa dans son esprit. Une enfance pauvre, mais heureuse, pleine de moments de joie. Pourquoi repenssait-elle à cela à cet instant, elle ne savait pourquoi! Mais cela lui donna l'envie d'aller de l'avant et de répondre à la Reine.

"Oui Majesté, et je le pense encore! Avez-vous une tâche à m'incomber? Je suis votre servante."

Un sourire bienveillant naquit sur les lèvre de la Reine. Comme elle avait eut raison de prendre sous son aile cette jeune fille! Iset sentait que jamais elle ne le regretterait. La Belle but une petite gorgée de vin, et repartie dans ses pensées. Cette quête pourrait être incertaine, mais elle était nécessaire. La Reine des Deux-Terres ferma les yeux quelques secondes, et prit sa décision. La régente se tourna vers Nephtys.

"Mon Amie, si tu juges cette mission hors de tes fonctions, je comprendrais. Mais j'ai une totale confiance en toi. Alors voilà. Mon souhait serait que tu te rendes à Ghebel Nagara. Cette ville est...ou plutôt était une des villes les plus religieuse de l'Égypte. Beaucoup de savoir a été enterré avec la mort de Ghebel Nagara. Entre autre, des papyrus sur la danse, la offrandes... J'aimerais que tu t'y rendes avec quelques soldats afin de récupérer ses précieux documents. Ensuite, tu pourras les utiliser pour former tes danseuses. Car tu en auras besoin. Tu n'es pas sans savoir que les l'année s'achève, et que les cinq jours maudits approcha à grands pas. Tu sais aussi que durant ces jours maudits, la déesses Sekhmet descend sur terre et jette sur le monde sa colère. Amon m'a fait savoir que le courroux de la Lionne sera particulièrement violent cette année. Et il n'y a qu'une manière de l'apaiser. Que des danseuses de tous les temples dansent pour elle. Mais cette danse a été oublié depuis l'époque du vénéré Imothep. Ce secret est caché quelques part, dans Ghebel Nagara."

Iset reprit son souffle. Ce qu'elle allait annoncé à Nephtys était plus que troublant. La Belle prit une seconde gorgée de vin, il lui fallait tout son courage, bien qu'elle ait affronté bien des catastrophes. Mais celle-ci supplantait toutes les autres. Les mains tremblantes, Iset fixa Nephtys dans les yeux.

"Si La Grande Lionne n'est pas satisfaite... le monde que l'on connait aujourd'hui ne sera plus. Sekhmet détruira l'Égypte. Le sort du monde repose donc sur cette danse...sur toi."

Iset la Belle s'approcha de la danseuse. Tendrement, elle posa sa main sur son épaule, en signe de réconfort. Elle serra légèrement, pour lui montrer son soutien inconditionnel. Elle lui devait pourtant une explication.

"Tu veux savoir pourquoi toi? Je l'ignore moi-même. En fait, l'Oracle disait:
La Grande Lionne
déchirera l'Égypte
à moins qu'elle ne soit apaisée
par la Grande Chatte
Je crois qu'elle veut parler de Bastet, qui est Sekhmet, mais calme. Cependant, tu n'es pas Bastet. La déesse chatte symbolise les félins, la dualité. J'ai fait examiné tous les chats du royaume, aucun de correspond aux critères. Ensuite, j'ai fouillé tous les papyrus que je trouvais sur le sujet. Un piètre indice m,a été donné à Héliopolis. On disait que l'animal en question serait sauvé par sa représentante. Pas très clair n'est-ce pas?"

Iset ignorait la signification profonde de l'Oracle. Mais ce qui était certain, c'était que la tâche échouait à Nephys. Nephtys n'était-elle pas la soeur d'Isis? Bastet n'était-elle pas une sorte de soeur pour Sekhmet?

Nephtys cru défaillir quand le Reine lui annonça qu'elle lui confiant la tâche de se rendre à Ghebel Nagara afin d'y récupérer les papyrus qu'elle pouvait encore renfermer. A l'école, Nephtys avait effectivement déjà entendu parler de cette ville, et dans son coeur, Nephtys croyait toujours qu'elle pouvait contenir des trésors. Non pas les trésors dont parlent les pillards, mais les trésors de papier, si précieux pour tous les danseurs des Deux-Terres et pour les temples...

Mais les nouvelles qui suivirent inquiètèrent le jeune danseuse. Serait-elle à la hauteur?

"Il est vrai majesté que les cinq jours précédant la nouvelle année sont tellement effrayants! Pour les paysans, un bon début d'année est le garant de bonnes récoltes, sous la protection des dieux... Mais si ce n'est pas le cas... on dit que ce serait le chaos... Surtout si le souffle de Sekmet s'abat sur les cultures... il détruit tout..."

Nephtys était trop apointée, elle baissa la tête pour ne pas le montrer à la Reine.

Puis Iset parla de l'oracle, elle le prononça mots pour mots... Et le coeur de la jeune femme ne fit qu'un bond. Elle avait compris. Car personne n'était venu rendre visite à son amie Shiira...

Alors que la Reine prononçait ses interrogations sur l'oracle qui lui restait un mystère, un grognement se fit entendre, accompagné de cris de gardes, se mettant en place pour protéger le Palais et la Reine de l'assaut du fauve. Nephtys compris tout de suite que Shiira se manifestait, et réagit immédiatement: elle bondit vers la sortie, et rejoint l'entrée du Palais, implorant que les gardes ne lui tirent pas dessus. Elle prit Shiira par le coup, lui chuchotant des mots calmes à l'oreille, et se plaça en bouclier devant le fauve. La situation était critique. Les gardes étaient tendus, prêts à tirer leur flèche, et à tout moment, à tout mouvement de Shiira, un d'entre eux pouvait craquer et tirer. Nephtys ne savait que faire. Grâce à son soupçon d'autorité naturelle, elle parvenant à les tenir à distance, mais pas à les faire baisser leurs armes. Bien sûr, ils ne la connaissaient pas, donc ne lui fesaient pas confiance. Intérieurement, elle adressa une rapide prière à Isis, lui demandant de l'aider, et d'aider Shiira...

"Je... je ne sais pas ce qu'il lui a pris, elle ne vous veut aucun mal, c'est vrai! Arrêtez, baissez vos armes! Je vous dis qu'elle n'est pas dangereuse!"

Résignée, elle se tut. Le silence dans la rue était complet. Chacun retenait son souffle...

Alors qu'Iset regardait Nephtys, le visage de la danseuse changeait d'expression. Apparament, l'Oracle était plus claire pour la jeune fille qu'elle ne l'était pour la Reine. Intriguée, la Belle s'apprettait à demander des éclaircissements lorsque des bruits suspects retentirent à l'entrée du palais. Nephtys s'y précipita, ce qui piqua encore plus la curiositée de la Régente. Elle suivit rapidement la professeure des danses. Les gardes tenait en respect une panthère noire, un fauve d'une beauté...divine. Iset s'immobilisa, comme si on venait de la giflée. Nephtys se tenait devant elle, comme si elle voulait protéger l'animal. Lentement, presque en transe, la Belle s'avança.

"Baisse vos armes, se tient devant vous la sauveuse de c emonde."

Les gardes ne comprirement pas ce que la Reine voulait dire par là, mais obéir, bien qu'à contre-coeur. Sans se départir de leur méfiance, ils escortèrent le trio vers la salle du trône. Iset se rassit sur son trône, et perdit son regard dans celui du fauve. Comme elle était belle...

"Je suppose que cette animale t'appartient?"

Iset la Belle finit par détourner le regard et le plonger dans celui de Npehtys. Si la créature lui appartenait réellement, l'Oracle devenait plus que claire... La certification que la jeune demoiselle était bien la jeune fille destiné à trouver la papyrus se consolidait.

La Grande Lionne
déchirera l'Égypte
à moins qu'elle ne soit apaisée
par la Grande Chatte

Voilà pourquoi on parlait de Grande chatte. La logique était stupéfiante. Laa Reine de la Terre Noire se retoruvait comme une enfant à qui on venait de donner le plus merveilleux cadeau du monde. Ses yeux brillait d'une nouvelle lueur, celle de l'espoir. La Belle continuait de fixer l'animal. Celles qui allaient sauver le monde se trouvaient devant elle. Comment aurait-elle put deviner que la pauvre paysane qui enseignait à l'école de danse d'Isis serait l'Annoncée? Iset revit le déroulement de la journée et discerna l'oeuvre d'un dieu. C''était certainement cela. Un dieu l'avait guidé, poussé à intéroger Nepthys. Et finalement, l'accepter et en fair son Amie. Après cette entretien, Iset se jura d'aller porter personnellement des offrandes à Amon.

Alors que la tension était à son maximum, la Reine ordonna aux gardes de baisser leurs armes. Heureusement, elle l'avait suivie à l'extérieur, et avait vu la scène... et Shiira. Nephtys se décontracta. Et cela lui laissa le temps de réaliser qu'elle s'était enfuie de la salle du trône comme ça, sans rien dire! Quelle audace! Mais quand elle avait entendu Shiira et les gardes, son instinct avait pris le dessus sur le protocole... Mais visiblement Iset ne lui en voulait pas. Tant mieux! Mais maintenant que Shiira était là, près d'elle, devant la Reine, il valait mieux la présenter.

"Majesté, je vous suis infiniment reconnaissante d'avoir épargné la vie de mon amie. Voici Shiira. Nous nous sommes rencontrée quand j'avais l'âge de dix ans, au bord du désert. Elle était blessée, et était condamnée à mourrir. Je l'ai soignée, elle a guerit, et depuis on s'est plus jamais quittées. Je ne comprends pas ce qui lui a pris, d'habitude, elle m'attends patiement à l'extérieur des bâtiments... car les gens ont bien sûr peur d'elle... Ce matin par exemple, lors de votre venue à l'école, elle avait pris soin de rester cachée, car elle ne voulait pas vous effrayer..."

Nephtys fit une pose, réfléchissant. Puis ses yeux s'illuminèrent, mais son air devint grave.

"A propos de l'oracle... ce que vous m'avez révélé correspond tellement à notre histoire... Je ne voudrais pas m'avancer, mais peut-être est-elle en effet la grande chatte dont il est question..."

Elle s'inclina légèrement, en signe de respect.

"Majesté, si vous souhaitez encore me confier cette mission, je m'y attacherais jusqu'au bout, même si je dois y perdre la vie. Shiira sera à mes côtés, et comme elle l'a toujours fait, elle me protègera."

Elle tourna le regard vers la panthère. Celle-ci approuva du regard. Certainement comprenait-elle la gravité de la situation, et le rôle qui lui était incombé.

Étonnement, ce fut un sourire maternel qui fleurit sur les lèvres de la Reine. L'histoire de Nephtys et Shiira était des plus attendrissante. Effectivement, les deux amies semblaient être lié par des liens très profonds, dépassant ceux terrestres. Il s'agissait plus d'une amitié spirituelle. Iset la Belle confirma d'un hochement de tête qu'elle pensait aussi que Shiira était la Grande Chatte. Elles étaient parvenues à la même conclusion. La jeune danseuse confirma ensuite que si la Régente maintenant son avis, elle mènerait sa mission jusqu'au bout. Émue, la Belle s'empêcha tout de même de verser une larme. Aucune émotion ne vint la trahir. Les deux amies se regardèrent, et la panthère sembla accepter.

La Reine des Deux-Terres se leva, semblant plus majestueuse que jamais. Elle s'avança lentement, avec une prestance digne d'une reine. Elle posa sa main gauche sur l'éapule de Nephtys et la main droite sur la tête du fauve.

"Je compte sur vous, l'Égypte compte sur vous. Partez, trouvez le papyrus et revenez en toute hâte. Vous avec deux semaines."

Iset fixa un instant la jeune fille, essayant de lui transmettre une part de sa force. Ensuite, son regard vola vers celui de la panthère. Une étincelle d'intelligence brillait dans les yeux de l'animal. Iset s'adressa plus particulièrement à Shiira.

"Je compte sur toi pour la protéger. Ne faillit pas à ta tâche, et que tu marches sur les pas de la Grande Chatte."

La Belle sourit. Son coeur battait à tout rompre, mais elle se devait de rester digne. L'envie de prendre Nephtys dans ses bras était forte, mais des gardes les observaient. Le protocole... Iset la Belle ihocha la tête, donnant le signal du départ. Ensuite, elle se détourna et remonta sur son trône. Après s'être assise, elle ajouta ses dernières instructions.

"En sortant du palais, vous trouverez les soldats que j'ai spécialement choisi. Au début, il est possible qu'il soit un peu réticent à l'idée de se faire diriger par une jeune fille et sa panthère, mais ils suivront mes ordres. Bonne chances mes amies. Qu'Amon veille sur vous et vous épargne les difficultés du voyage."

Nephtys était très impressionnée par la prestance de la Reine. Encore plus par la mission qu'elle venait de lui infliger. Mais elle restait sereine à l'idée des dangers qui l'attendaient. Car beaucoup de rumeurs couraient sur le compte de Ghebel Nagara: monstres sanguinaires, mauvais génies... Mais Shiira serait là, et Nephtys serait accompagnée de soldats, alors cela la rassurerait un peu. Cela lui fit grand plaisir quand la Reine s'adressa directement à Shiira. Cela était un témoin de confiance, et en même temps un défi: à elle maintenant de veiller correctement sur elle!

"Majesté, je ne reviendrais pas sans ce papyrus. Vous avez ma parole. Merci pour les soldats, ils me seront sûrement d'une grande aide. Je vais maintenant me retirer, et me préparer à partir pour cette quète."

Sur ce, elle salua la Reine et sortit du Palais. A la sortie, l'attendaient en effet plusieurs soldats bien armés. Leur première action serait de préparer la caravane, pour l'eau, la nourriture et les armes. Galettes de pain, dattes, vin de dattes, etc furent placés dans des paniers que transporteraient quelques anes qui les accompagneraient. Pour l'instant, les soldats lui obéissaient. Mais Nephtys était consciente qu'il serait difficile de les garder près d'elle à l'approche de Ghebel Nagara, car comme elle, ils avaient dû entendre les rumeurs...

Iset saisi la profondeur du serment que Nephtys venait d'énoncer. Cela lui serra le coeur. Si ce papyrus n'était plus que sable, si il n'avait jamais existé... Jamais plus elle ne reverrai son Amie. La Reine se retint de verser une larme. Elle devait rester forte. La jeune danseuse souligna qu'elle devait partir sur-le-champs. La Belle hocha la tête, et revint s'asseoir sur son trône. Alors, elle regarda s'éloigner la jeune femme et son fauve. Lorsqu'elles furent partie, Iset s'autorisa une larme, une seule.

*Ô Ouadjet, déesse serpent, patronne et protectrice du désert, protège ces voyageurs. Fait qu'il ne leur arrive rien...*

La Régente essuya subreticement la perle sur son visage. Son maquillage n'en ayant pas souffert, Iset la Belle put reprendre ses activités de Reine. D'autres cas impossibles a résoudre...

Mais il y avait un autre point qui tracassait la Reine d'Égypte. Comment se déroulait l'enquête d'Alpaïde? Avait-elle découvert les preuves qui suffiraient à faire punir ce scribe? S'était-elle fait prendre? Toutes ses questions tournaient encore dnas ses pensées alors que le vizir approchait. Un problème nécéssitait apparament son attention.

Esclave

Le jeune esclave s'avança respectueusement jusqu'à la souveraine. Là, il s'inclina très bas, même peut-être trop car il faillit perdre l'équilibre. Mais par chance, il se redressa avant de basculer. L'esclave baissa le regard et commença son discours.

"Ma Reine, aa belle parmi les belles, celle qui est aimé d'Isis, la seule qui voit Horus et Seth apaisé et unis, santé, force et courage. Vous m'avez demandez de quérir la nouvelle esclave du royal prince. La voilà, humble devant vous."

L'esclave se tut. Il gardait le regard baissé et n'avait esquissé qu'un léger signe de bras en direction de Lamie en la présentant. Maintenant, il fallait que la nouvelle fasse ses preuves.