La routine...

Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 18/08/2005

Esclave

Le jeune garçon tenait toujours son regard au sol. Ce pourquoi il vit arriver Lamie, ses pieds entrèrent dans son champs de vision. Alors qu'il s'attendait à la voir s'incliner, elle n'en fit rien. Scandalisé et craignant pour la nouvelle carrière de la jeune fille, pour qui il avait malgré tout développé une certaine sympathie, l'esclave donne un discret coup de pied dans le creux des genoux de l'autre esclave afin de la faire pencher vers l'avant. Qu'arriverait-il si la Reine avait remarqué l'oubli de Lamie? Serait-elle renvoyé? Ou encore fouettée pour manque de respect? Le jeune esclave avait aussi peur que cette faute lui retombe dessus. Tremblant de tous ses membres, il attendit que Lamie s'incline.

Lamie avat compris le geste de l'esclave et palra
"veuillez me pardonnez ma reine, mais mes yex ne peuvent se detacher de vous. Jaais je n'aurais pu esperer vous apercevoir et encore moins vous parlez. Veuillez excusez mon incorrection. Lamie s'inclina devant la suoverraine et attendit que celle ci lui parle". Elle n'avait jamais vu une feme aussi belle et malgre tout elle avait eu l'impression que la souverraine n'etait pas heureuse. Elle qui avait toujours penser que les princes et rois etaient toujours heureux car ils ne manquaient de rien, elle s'etait lourdement trompee. Elle aperçut le jeune prince qui e trouvait un peu plus loin. Elle ne savait pas si elle arrverait a le satisfaire, les enfants sont parfois si exigeants. Elle n'avait toujours pas reçu de reponse et commencait a sentir osn coeur se serrer d'effroi. Qu'allait il bien pouvoir arriver encore...

( sorry c que quand j'ecris ca en fait plus lol)

Iset avait à peine jeter un coup d'oeil à l'esclave. Elle étudiait un dossier avec son vizir et n'avait pas envie d'être dérangé. Ils devraient attendre. Lorsqu'une voix féminine retentit pour s'excuser de ne pas s'être incliné, chose que la Reine n'avait pas remarqué puisqu'elle ne regardait pas, la Belle se décida enfin à porter un peu d'attention à ses visiteurs. La Reine d'Égypte congédia à contrecoeur le vizir, et se concentra sur le nouvelle esclave de Khenou. Son regard transperça la pauvre petite. Puis, d'un simple geste, elle renvoya l'autre esclave.

Gardant un visage sérieux et sévère, elle s'adressa à la demoiselle devant elle.

"Ainsi, tu es la nouvelle esclave de Khenou. J'espère que tu es consciente des dangers de se travail?"

Iset croisa les jambes, dans une attitude souveraine qui imposait beaucoup. Son regard était dur. Mais qui savait regarder plus loin, chercher derrière se regard, résussait à voir la femme derrière la Reine. Cependant, Iset ne fixait quelqu'un jamais assez longtemps pour qu'il puisse faire le rapprochement. La Souveraine des Deux-Terres attendit que l'esclave lui réponde.

Lamie releva la tête et ses yeux accorchèrent ceux de sa souverainne. Ils etaient très perçants et cherchaient a la sonder. "Je le sais ma reine et je veillerais sur le Prince au peril de ma vie, si vous voulez bien me donner cette chance". Lamie n'avait osa baisser les yeux. La reine semblait etre quelqu'un qui avait besoin de sonder les gens , et elle, Lamie avait toujours eu un coeur pur et une ame droite. Elle esperait ainsi que son regard semblerait plus sur et plus vieux que son apparence physique

Un petit sourire ironique passa sur les lèvres de la Reine. Elle était satisfaite de son examen sur la nouvelle esclave. Elle était droite et sincère. Mais apparament, elle n'avait pas bien compris le sens de la question de la Souveraine. Iset le Belle plongea son regard dans celui de Lamie.

"Par dangers, j'entendais ceux que le prince te fera courir à longueur de journée. Il est mon fils, et je l'aime, mais je dois parfois m'incliner devant son immaturité. Il est jeune et il est de plus en plus difficile à traîner devant son tuteur. Lotus essaie de bien faire mais personne ne peut résister à sa petite frimousse. Et Masara l'encourage, donc nous avons grand besoin de quelqu'un pour mettre de l'ordre dans tout ça. Voilà ce que je voulais dire par dangers."

La Belle sourit. Lamie perdrait rapidement sa belle innocence. Elle semblait un brin naïve, et ce ne serait pas pour déplaire à Khenou. Peut-être qu'au début, Lamie devrait se faire aider par l'autre esclave de Khenou. Cette dernière était accoutumée à l'ambiance du palais. La Reine s'adressa à Lamie.

"Tu peux disposer maintenant. je te conseille vivement de passer par la chambre des esclaves afin de voir l'autre esclave de Khenou. Toutes les deux vous pourrez partir à sa recherche car son tuteur m'a fait savoir qu'il manquait à nouveau à l'appel. Retrouvez le et ramenez le."

Iset tapta dans ses mains, son vizir entra à nouveau. Par ce fait, la Belle déclarait que l'entretien était terminé et qu'elle devait se hâter d'exécuter les ordres. La Reine de la Terre Noire se plongea dans une autre discussion avec le second personnage de l'état. D'autres dossiers s'étaient ajouter à la liste...

La journée touchait à sa fin. En temps normal, Nephtys n'aurait jamais osé demander audience à une heure pareille, mais la situation le demandait. Elle venait juste de rentrer du long trajet jusqu'à Ghebel-Nagara, et il fallait tout de suite avertir la Reine, et lui remettre le document qu'elle l'avait envoyé chercher.

Les gardes l'arrêtèrent, mais elle leur présenta son bracelet, celui offert pas la Reine quelques temps plus tôt, et demanda à être reçue par la Reine. D'abord réticents, car Iset la Belle était sensée prendre son repas, un soldat flancha, de crainte que s'il ne donnait pas suite à la requète de la jeune femme, le châtiment soit plus sévère que s'il interrompait le repas de La Belle. Car il ne savait pas si la jeune femme devant lui était si importante que ça à la cour, mais on ne savait jamais.

Le soldat partit, et Nephtys s'assit sur un siège dans l'anti-chambre de la salle du trône. Ele attendit que la Reine soit prête à la recevoir, tout en serrant très fort contre elle le livre que la déesse chatte lui avait laissé prendre. A ce moment, elle espéra de tout son coeur que cette danse serait suffisante pour sauver l'Egypte du fléau qui la menaçait...

" et bien ma reine, si le prince ne veut pas aller au precepteur, c'est le precepteur qui viendra au prince! dit Lamie en souriant. Je me debrouillerais. Je sais que les enfants ne sont pas faciles et particulièrement lorsqu'ils ont perdu un proche"
Lmaie esperait avoir repondu correctement a la question de la souveraine. Elle n'aurait pas voulu faire une gaffe le premier jour ou elle se rpesentait. Serait elle capable de faire obeir le jeune prince? Nul ne le saurait a l'avance...

Iset hocha distraitement la tête lorsque Lamie lui répondit. Elle n'avait pas vraiment comprise ce que l'esclave venait de lui dire. Le vizir lui parlait d'un problème en Lybie. Il y avait apparament un petit roitelet qui défiait la Grande Égypte. Il avait fédéré les clans locaux et se constituait une véritable armée. Ce problème tombait très mal. Dans quelques temps, les jours épagomènes s'abatteraient sur la Terre noire, amenant avec eux leurs propres lots de cataclysmes.

Au même instant, un garde entra et l'avertie qu'une jeune femme portant un de ses bracelets et se disant son Amie, patientait dans la salle d'attente. Iset redressa subitement le torse, intéressée. Pouvait-il s'agir de Nephtys? Si tôt? Si c'était le cas, c'était un miracle. Mentalement, elle remercia tous les dieux d'avoir veillé au bon déroulement de cette quête. Maintenant, il ne restait plus qu'à souhaiter qu'elle eut été un succès. Ce dont ne doutait pas Iset, puisque Nephtys lui avait juré qu'elle ne reviendrait que quand elle aurait réussit. La Reine ordonna au garde de la faire entrer. Pendant qu'elle regardait le garde s'éclipser, elle vit que Lamie était encore là.

"Et bien, qu'attends-tu? Vas-y!"

En attendant que Nepthys arrive, la Régente des Deux-Terres continua de disctuer avec son vizir. Décidément, cette coalition causerait beaucoup de problèmes.

Lamie etait toujours la.Elle attendait la reponse de sa souverainne. Celle-ci était absorbée par une conversation avec son grand vizir. Lamie etait maintenant la depuis plus d'une heure et ne savait toujours pas si le poste lui était attribué ou pas.
Que pouvait il bien se passer de si important? et comment etait le jeune prince, qu'elle n'avait meme pas encore aperçut. Elle avait l'estomac en boule, elle avait besoin de ce travail pour se nourrir, elle etait toute seule maintenant.

Iset tourna à nouveau son regard sur l'esclave. Cela faisait deux fois qu'elle lui donnait un ordre et qu'elle l'ignorait superbement. Sentant un début d'agacement monter en elle, la Reine prit une grande respiration. Lorsque son coeur retourna à son rythme normal, la Belle fixa Lamie. Mais qu'attendait-elle?

"Lamie, pourquoi ne cours-tu pas exécuter les ordres que je viens de te donner? Tiens-tu vraiment à perdre le poste pour lequel tu as été engagée?"

Iset jeta un regard intérogateur, mais néanmoins courroucé à la nouvelle esclave personnelle de Khenou. La prince apprécierait sûrement ce trait de caractère qu'elle possédait apparament pour désobéir, mais il n'en allait pas de même pour la Reine. C'était même foncièrement désagréable. Si l'esclave ne se justifiait pas sur-le-champs... Iset la Belle hocha la tête en direction du vizir. Elle lui donnait son accord pour ce qu'ils avaient envisagé. La Reine de laTere noire croisa les jambes à nouveau et attendit impatiemment que Lamie daigne prendre la parole.

Le soldat revint chercher Nephtys, et, tout en se perdant dans un absurde discours confus d'excuses, il l'introduisit dans la salle du trône. Mais la jeune danseuse n'écoutait déjà plus le soldat, dont le comportement ne fesait que justifier son idée sur le fait que le pouvoir transformait les gens, dans les deux sens. Son coeur battait. Il battait si fort, qu'il lui semblait que le bruit retentissait dans toute la pièce.

La porte se referma derrière elle. Nephtys resta un moment immobile, comme interdite. Elle qui quelque part s'était dit la dernière fois qu'elle était sortie de ce lui qu'elle n'y reviendrait peut-être plus. Elle qui avait échappé de justesse à la mort, elle qui maintenant revenait, sa quète achevée, dont elle serait le fruit très fort contre elle, peut-être de peur qu'il tombe...

Mais Nephtys reprit ses esprits. Elle s'aperçu que la Reine avait quelque peu l'air couroucé, et que son regard ne se tournait non pas vers elle, mais vers une jeune femme devant elle. Peut-être une esclave, Nephtys ne savait pas, elle ne l'avait jamais vue. C'était un peu normal d'un sens, vu qu'elle n'était venue qu'une seule fois au palais... Sûrement qu'il devait y avoir eu un contre temps, et qu'on l'avait de ce fait introduite dans la pièce alors que cette jeune femme était sensée en être déjà partie...

Nephtys attendit donc patiemment que l'entretient fut terminé, puis la Reine lui dit de s'approcher. Calmement, Nephtys s'approcha du trône, puis, solennellement, et en silence, elle posa un genou par terre, et tendit à Iset la livre qu'elle rapportait des ruines de Ghebel-Nagara, posé sur ses deux paumes ouvertes, comme on le fesait pour une offrande. Elle patienta ainsi un certain temps, les yeux baissés en signe de respect, en attendant que la Reine réagisse. C'était vraiment un moment intense, au cours duquel Nephtys se sentit pénétrée d'une ode de paix et de sérénité. Pourtant, le problème n'était pas réglé... mais la présence de cette Reine, face à elle, soignait tous ses maux, toutes ses inquiétudes.

Iset la belle détourna son attention de l'esclave lorsque la grande porte qui menait à la salle du trône s'ouvrait. Nepthys, entra, escorter d'un garde. Aussitôt, l'expression dur et froide sur le visage de la Reine se métamorphosa. Son regard s'illumina et un sourire de joie naquit sur ses lèvres autrefois pincées. D'un signe de main, elle congédia Lamie, consacrant toute son attention sur Nephtys. Dès qu'elle vit que celle-ci attendait d'être inviter à avancer, elle lui fit des signes de la main.

"Mais approche, approche donc!"

Puis, la professeure des danses s'agenouilla solonellement devant la Régente, portant devant elle, comme une offrande, le livre. Émue, Iset se leva et descendit les marches vers son Amie. Délicatement, elle s'empara du livre, l'observant comme le plus précieux des joyaux. Sous le coup de l'émotion, elle resta prétifiée pendant quelques minutes interminables. Finalement, elle reprit ses esprits et retourna placer le livre sur son trône. Elle revint en hâte auprès de Nepthys et la releva elle-même, marque de son grand respect.

"Nepthys, comme je suis heureuse de te revoir. J'ai prier les dieux afin qu'ils accompagnent ta route. Comment s'est passé le voyage? Dis-moi as-tu fais de mauvaises rencontres?" demanda la Belle, en pensant soudain au rapport alarmant de son vizir.

Elle posa ses deux mains sur les épaules de son Amie, et la serra dans ses bras. Elle était tellement heureuse de la revoir. Bien sûr, il y avait l'émotion aussi. Lorsqu'elle se rendit compte de ce qu'elle faisait, Iset se recula doucement.

"Oui...euh enfin. Tu es vivante et c'est ce qui comte. Maitenant, je veux que tu me contes tout dans les moindre détails."

Iset retourna vers son trône, prit le livre et s'assit. Ensuite, elle plaça le manuscrit sur ses genoux. Elle attendit, impatiente, que la danseuse lui conte ses prériples.

Iset descendit de son trône, et rejoint Nephtys elle prit délicatement le livre, et le regarda comme la plus belle merveille qu'elle n'avait jamais admirée. C'était un moment d'intense émotion, non seulement pour la Reine, mais aussi pour Nephtys, dont les larmes troublaient la vue. Puis, au bout de longues minutes, la Reine alla poser le menuscrit sur son trône, et revint auprès de Nephtys, la serrant dans ses bras -c'était peu protocolaire!- et lui demandant de raconter son voyage, s'il s'était bien passé.

C'est à ce moment là que Nephtys réalisa qu'Iset la Belle la considérait comme son amie. Et là, à ce moment, elle le montrait au grand jour. Puis, réalisant que son comportement n'aurait pas du être si expressif, elle retourna s'asseoir sur son trône, attendant impaciamment que Nephtys lui conte son voyage.

Alors la jeune danseuse se lança dans le discours, racontant la pénurie d'eau de la troupe, due à une amulette envoutée, l'attaque des brigands, la mort du chef de la troupe des soldats, leur inquiétude ensuite, l'appel de la vache au regard si intense et si doux, la découverte de la bibliothèque dans le temple d'Hathor, la panthère protectrice de la bibliothèque qui lui a laissé emporter le livre, puis l'élection du nouveau chef, et le retour sans histoires.

Au cours de son récit, plus par non-conscience que par modestie à proprement dite, Nephtys se garda bien de se mettre en valeur, valorisant les exploits de ses soldats, ceux de Shiira, qui lui avaient sauvé la vie, s'attardant sur des détails de description de la beauté conservée des fresques du temple, de la panthère, de la vache... Et la jeune fille prit un plaisir intense à raconter son aventure à cette Reine qui avait l'air si captivée par son récit... à elle, la fille de paysans.

Iset écouta attentivement le récit épique de son Amie. Que d'aventures elle avait vécu! La Belle promit de faire officialiser la pomotion de l'archer dès qu'elle en trouverait le temps. Ainsi, Hathor en personne était intervenue... Que les dieux soient loués! Tout au long du récit, la Reine remarqua bien vite que Nepthys ne parlait pratiquement jamais d'elle. Elle quand elle le faisait, elle se donnait un petit rôle. Le sourire de la Régente s'épanouit. Elle avait définitivement bien choisie son Amie. Il faudrait qu'elle apprenne a suivre davantage son instinct. En parlant de ça...

Iset la Belle se tourna vers Lamie. Son regard doux et indulgent se posa sur l'esclave.

"Pardonne moi, j'ai été un peu brusque avec toi. Repartons à zéro veux-tu? Bienvenu Lamie, tu es officiellement l'esclave personnel de Khenou. Pour l'heure, je te conseille d'aller retrouver l'autre esclave du prince dans les appartements des esclaves. Elle te sera de bons conseils. Ensuite, vous pourriez tenter de le retrouvez?"

Iset sourit à Lamie. Décidément, la présence de Nepthys lui faisait le plus grand bien. Malheureusement, elle ne pourrait l'avoir à ses côtés aussi souvent qu'elle le voudrait. La Reine des Deux-Terres fit un signe de tête à Lamie, lui signifiant qu'elle pouvait partir.

Ensuite, son attention revint tout entière sur Nepthys.

"Prends cette nuit de repos chère Amie. Demain cependant, tu devras commencer à apprendre cette danse à tes élèves. Lorsqu'ils l'auront comprises, choisi les meilleurs danseurs. Ils seront une extansion de toi dans les autres temples, car comme je te l'ai dit, une danseuse de chaque temple doit danser à cette cérémonie. Bien sûr, tu voyageras aussi pour semer ton savoir. Je peux compter sur toi?"

Iset prit le livre sur ses genoux, se leva et le porta à Nepthys. Elle lui remit le manuscrit solonellement avant de retrourner s'asseoir.

Quand la Reine lui parla de sa future mission, celle d'enseigner à ses élèves la danse sacrée, Nephtys ne fut pas surprise. Elle s'attendait bien à ce que cette tâche lui revienne, même si elle n'aurait pas était offensée que cela ne soit pas le cas.

Du repos... Nephtys s'en serait bien passée, mais il était soir, et la plupart de ses élèves devraient dormir cette nuit, afin d'être en forme pour suivre l'entrainement intensif que nécessitait le manque de temps.

Iset lui remit le livre, et Nephtys l'ouvrit à la page où était représentée la danse à accomplir. Elle allait demander à la fois souplesse, robustesse, douceur et grâce. Cela ne serait pas facile de trouver des danseurs assez bon pour avoir toutes ces qualités réunies...

En attendant, elle avait un complément d'information à demander à Iset la Belle....

"Majesté, si j'ai bien compris, les meilleurs élèves du temple d'Isis que je vais former prochainement iront dans chaque temple, tout comme moi, afin d'enseigner la danse?"

Nephtys voulait être sûre d'avoir bien compris sa tâche, car l'heure n'était pas à l'égarement que provoque l'erreur... Puis une autre question lui vint à l'esprit, et elle la jeune professeur s'empressa de la poser:

"Dois-je aller dans tous les temples, c'est à dire ceux de toutes les divinités des Deux Terres?"

Si tel était le cas, le travail paraissait magistral. Car non seulement les professeurs de cette danse ne sélectionneraient que les meilleurs, ceux dont on sera sûr qu'ils transmeteront bien la danse, avec rigueur... mais en plus, le temps manquant serait un sérieux problème... Mais comme pour tout, il y a une solution: Nephtys enseignerait à ses élèves, dont les meilleurs iraient enseigner ailleurs, et les meilleurs de leurs élèves deviendraient également enseigants, et ainsi de suite...
De ce fait, si l'avancement serait long à démarrer, il irait de plus en plus vite.

"Pardon ma reine j'etais perdue dans mes pensees. Veuillez me pardonner mon incorrection". Lamie se pencha jusqu'au sol pour se faire pardonner et recula, sans jamais relever la tete. Elle sortit precipitamment de la pièce. Lamie n'avait pas compris l'ordre de sa souverainne. Elle etait tellement intimidee par cette femme, si belle, si charmante et qui pouvait a la fois etre si froide et ironique. Elle courut jusqu'à la chambre des esclaves pour prendre ses affaires et s'encourut vers la chmabre du prince pour prendre son service.

Iset hocha la tête pour répondre à la première question de Nephtys. La déesse pouvait capricieuse et si tous les talents qu'elle désiraient n'étaient pas présents, elle pourrait faire un malheur. La danseuse cependant souleva un point préoccupant. Il y avait trop de dieux, et des temples ne leurs étaient pas tous consacrés. Iset se plongea dans ses pensées. Une petite voix s'excusa de son innatention et se retira. Iset était trop captivé pour saluer Lamie.

"Je ne crois pas. Mais il vaudrait mieux vérifier tout de même. Commence par former tes propres élèves, et je viendrai te voir demain en matinée pour te soumettre la réponse de l'Oracle."

La Reine doutait fortement qu'il faille représenter chaque dieu, mais Sekhmet était parfois si imprévisible... Le mieux était de vérifier. La Régente vit des étincelles dans le regard de Nepthys. Ainsi, elle se s'endormirait pas tout de suite. La Reine non plus ne pensait pas avoir cette chance. Pas avec le problème des lybiens...

"Si tu ne veux pas te coucher immédiatement, je te conseillerait de préparer ton horaire pour demain. Tous les détails de recrutement et d'apprentissage doivent être réglé le plus rapidement possible. Je suis prête à t'aider moi-même si tu veux."

La Belle ne pensait recevoir d'autres dossiers de la soirée. Mais il existait toujours une probabilité. De plus, la Reine se devait de rester là, à tenir constament la barre du gouvernail de l'État. D'un claquement de doigts, Iset fit venir des esclaves. Elle les avertie que comme la veille, elle mangerait dans la salle du trône. Avant de congédier les esclaves, elle jeta un regard intérogateur à Nepthys. Voulait-elle partager son repas?

Aux paroles de la Reine, Nephtys comprit qu'il était inutile d'attendre une réponse immédiate à ses interrogations, et que tout cela se dénouerait que le lendemain.

Il ne lui restait donc plus qu'à attendre, et en attendant, à établir un plan d'apprentissage général des plus fiables et inventifs. Cela fit rire intérieurement Nephtys, car jamais elle n'avait été confrontée à ce genre de situation si délicate, et pourtant si agréble... malgré la difficulté.

Déjà, elle batissait dans son esprit la façon dont elle voyait la représentation de la danse, qui avait l'air magnifique... la procession, les danseurs venant de partout en Haute et Basse Egypte... Que piuvait-il y a avoir de plus réjouissant pour une danseuse de vocation?

Puis la Reine ordonna à ses esclaves qu'il était temps pour elle de prendre son repas, et qu'elle le ferait dans la salle du trône.

*Elle travaille beaucoup trop, cette allure effrénée, le fait qu'elle ne prenne pas de repos, va la fatiguer beaucoup plus tôt qu'elle ne devrait, et abimer cette beauté et cette intelligence si précieuses...*

Se fesant cette réflexion, Nephtys sentit que sa place n'était pas là, et qu'elle allait bientôt déranger...

"Mmm... Majesté, je pense que je vais me retirer. Vous allez bientôt prendre votre repas du soir, et moi j'ai beaucoup de travail devant moi, peut-être en aurais-je pour toute la nuit d'ailleurs..."

Iset fut surprise de la réaction de Nepthys. Elle rit doucement, et se reprit, lançant son invitation de vive voix.

"Je crois que vous avez mal interprété mon regard. Je voulais savoir s'il vous plairait de partager mon repas?"

Iset fit signe aux esclaves d'amener deux couverts. Ainis, que la danseuse accepte ou décline son offre, il y aurait déjà une place pour elle. Les esclaves disparurent par une petite porte derière le trône.

La Reine dû se retenir de ne pas soupirer. Encore une journée de passer... Elle avait eut son lot de problèmes, de surprises. La routine quoi! Pourtant, Iset savait qu'à se rythme là, elle ne tiendrait pas le temps qu'elle devrait. Pourtant, il était hors de question qu'elle ralentisse. Elle devait se donner toute entière à son pays. Et cela la remplissait de bonheur. Elle ne demandait jamais de pauses, elle aimait ce qu'elle faisait, et n'aurait abandonné pour rien au monde. Pourtant, au fond 'elle-même, la Belle savait très bien que lorsque Khenou serait en âge de gouverner, elle lui cèderait la place avec grâce. Cependant, lorsque ce temps serait venu, elle se retirerait dans le temple d'Amon. On ne la verrait plus et elle pourrait enfin goûter à cette paix surnaturelle à laquelle elle aspirait tant.

A la grande surprise de Nephtys, Iset la Belle l'invita à partager son repas... Le coeur de la jeune fille se remit à battre très vite: quel honneur! Très peu de personnes pouvaient se vanter d'avoir partagé le repas de la Reine. Méritait-elle un tel égard?

Mal à l'aise, elle répondit à la Reine, tout en s'inclinant légèrement pour appuyer ses mots:

"Majesté, ce serait pour moi un honneur inouï que de partager votre repas, et une joie sans pareil."

Cela dit, elle s'avanca vers la souveraine des Deux Terres, et perçu son regard... Il avait l'air si... fatiguée... Nephtys se dit que cette Reine devait attendre avec une légère impacience que son fils prenne le relai. Pourtant il était encore très jeune, la route était encore longue avant son couronnement...

Ce fut à cet instant que Nephtys se fit la promesse d'aporter autant de réconfort qu'il lui serait possible d'en donner à la Reine. Lui apporter le souffle de joie et de divertissement qu'elle ne pouvait avoir avec sa fonction qui lui prenait toute la journée.

Alors, simplement, elle s'arrêta dans son élan, et déclara à la Reine:

"Majesté, avant de prendre votre repas, accordez moi l'honneur de danser pour vous."

Implicitement, le ton qu'employa Nephtys ne laissait pas l'occasion à la Reine de refuser, car pour l'instant, personne ne demandait audience, la Reine avait donc un moment de répit.

Iset sourit gaiement lorsque Nepthys accepta son invitation. Rien de mieux que de briser les habitudes pour changer la routine. Enfin, autrefois, elle mangeait en comagnie de son époux, il lui comptait sa journée. Et c'était à son contact quotidien que la Belle avait apprit les filaments de la politique. Très tôt, son mari avait vu son potentiel et venait prendre conseil souvent auprès d'elle. Iset se retinti de soupirer...c'était il y avait longtemps. Maitenant, elle prenait son repas seule, ou accompagné de son vizir et ils parlaient de décision à prendre pour le royaume. Le travail n'arrêtait jamais. Pourtant, Ise tne voyait pas ça comme un travail. Elle aimait cela.

Un instant, Iset se figea de surprise. Nepthys venait de lui offrir de danser pour elle. Un large sourire illumina les traits de la Reine. Elle hocha la tête.

"Bien sûr. Faites."

Elle avait pourtant remarqué au ton de la danseuse, que même si elle avait dit non, elle aurait dansé. La surprise fit rapidement place à la joie, pure et simple de se vider l'esprit en regardant son Amie danser. Il faudrait qu'elle pense à l'inviter plus souvent... Un rire amer ne réussit pas à passer les lèvres de la Régente. Il faudrait attendre un certain temps avant d'Avoir à nouveau droit à ce divertissement. Dans les prochains jours, Nephtys allait être presque aussi occupé qu'elle-même. Il faudrait voir. Peut-être que de danser la décompressait, et qu'alors elles pourraient se faire du bien mutuellement? En attendant, Iset chassa toutes ses pensées de son esprit, et se concentra sur le corps gracieux de la professeure des danses.

Nephtys s'écarta donc de la Reine, et pris place au centre de la salle du trône. De loin elle fit signe aux musiciennes de commencer à jouer quelque chose. Nephtys ne s'atendait pas du tout à quoi, mais elle adorait improviser de cette manière. Elle leur fit signe de jouer quelque chose de vivant, donc à un rythme rapide.

La mélodie s'éleva dans les airs et envahit la salle. Nephtys se concentra. Cela fesait plusieurs jours qu'elle ne s'était pas entrainée, et la perspective de danser lui était d'une joie sans pareille. Surtout pour la Reine.

Elle s'élaça. Virevoltant, sautant, avec grâce et souplesse, elle se donna aux figures les plus complexes et les plus spectaculaires qu'elle connaissait. Mélangeant, au suivit de la mélodie, geste doux, lents et gracieux quand la musique était telle, à des figures acrobatiques et pourtant tout aussi gracieuses quand le rythme s'emballait.

Comme enfièvrée, Nephtys ne ressentait plus le besoin de s'arrêter. Investissant tout son être dans sa danse, ce pourquoi d'ailleurs on aimait tant ses danses si empruntes de personnalité et d'émotion, elle se livra, uniquement pour la Reine, à une danse des plus magnifiques qu'elle n'avait jamais réalisées.

Déjà, elle ne pensait plus à rien: oubliées ses aventures récentes, le fait qu'elle ait échappé à la mort. Oubliée la lourde tâche qui l'attendait et qui l'occuperait dès le lendemain matin... Nephtys ne pensait plus qu'à sa danse...

Quand enfin, le ton de la musique semblait à l'achèvement, Nephtys fit sa conclusion, virevoltant et atterrisant dans une position finale des plus accrobatiques au même moment que la musique s'arrêtait.

Comme éberluée de l'endroit où elle était, elle regarda autour d'elle, se rappellant soudain de la raison de sa présence en ce lieu, comme si elle sortait d'un rêve. A peine essouflée, elle se redressa, et guetta le regard de la Reine. Etait-elle satisfaite? Cette danse lui avait-elle plue?

Iset resta pértifiée. Comment une telle merveille pouvait-elle exister? Elle avait suvit avec étonnement, joie, et adoration l'évolution de la danse de son Amie. Pendant le spectacle, la Reine s'était rendu compte que Nepthys n'était plus tout à fait là. Comme de raison, à la fin, elle sembla émerger d'une transe très profonde. Implusivement, Iset la Belle se mit à applaudir à tout rompre. Elle battait follement des mains, coulant rendre grâce à la perfection de la professeure des danses.

"Bravo! Bravo! Je n'ais jamais tel...tel...les mots me manque pour décrire ce que tu viens de faire. Le seul terme qui conviendrait peut-être serait divin. C'était merveilleux!"

Iset était encore sous l'émotion quand les esclaves entrèrent, accompagné de serveurs, portant les victuailles. Ils montèrent une table devant le trône, au bas des marches. Ils se dépêchèrnet d'y installer la nourritures, puis, de s'éclipser. Iset dscendit prendre place, et invita Nepthys à faire de même.

Elle repensa à la joie profonde de son Amie à danser. Cette sorte de transe dans laquelle elle semblait se plonger pour ne ressortir que plus tard, heureuse du devoir accompli. Iset décida de tenter de calquer savie sur cette danse. Elle se donnerait sans retenu à son pays, comme autrefois. Elle qui commençait à perdre foi dans la divinité de la fonction royale, elle venait de se le faire rappeler par une simple fille de paysan. Un large sourire éclaira soudainement les traits de la Régente. Toute trace de fatigue avaient été repoussé au plus profond d'elle-même. À présent, elle se sentait légère comme une plume. Comme cette plume que Maât tient toujours avec elle.

La Reine des Deux-Terres servit deux coupes de vins de palmes. Elle leva sa coupe, dans le but de porter un toast.

"À la perfection!"

Une fois émergé de son rêve, Nephtys s'aperçu avec joie qu'Iset avait été conquise par la danse. Cela fit un tel bien à Nephtys que les applaudissements de la Reine emplirent de force le coeur de la jeune danseuse. Cette force qui lui servirait pour les jours à venir, qui devraient être rudes mais intenses de bons moments.

Puis elle vit entrer les serviteurs qui dressèrent la table. Iset s'installa et invita Nephtys à la rejoindre. Cette dernière ne se fit pas prier: la danse lui avait ouvert un bel appétit.

Iset servit elle-même du vin de palme dans la coupe de Nephtys et la sienne.

"A la perfection!", dit-elle.
"Que votre coeur soit à jamais remplit de Maât, et que votre route soit toujours aussi droite qu'elle l'a toujours été.", lui répondit Nephtys.

Sur ce, elle porta la coupe à ses lèvres, et but une gorgée de vin. Elle fut surprise par le goût. Jamais elle n'avait eu l'occasion de boire du vin de cette qualité, même à l'occasion des banquets annuels que l'école de danse organisait une fois l'an.

Regardant cette majestueuse Reine, face à qui elle s'appretait à prendre le repas, Nephtys repassa les moments les plus intenses de sa vie. Mais indéniablement, elle du reconnaitre que le plus beau, le plus fort, le plus intense moment de sa vie fut ce matin où la Reine se rendit à l'école et demanda à s'entretenir avec elle. Depuis, Nephtys vivait comme dans un rêve, se demandant quand il allait se terminer, et si la fin n'allait pas être trop brutale. Après tout, elle n'était que fille de paysans, et sa place n'était pas vraiment parmis les hauts dignitaires de Flythia...

Mais Nephtys chassa ces idées noires, car il fallait avouer, elle commençait à s'attacher à cette Reine. Elle savait qu'elle donnerait tout pour elle. Elle se jura intérieurement fidélité sans pareille, et si un jour toute cette histoire s'effondrerait, ce serait bel et bien du fait qu'Iset aurait été déçue, ou lassée d'elle...

Un large sourire illumina les traits de la Reine alors que Nepthys complétait son toast avec une phrase des plus poétique et juste. Elle porta sa coupe à ses lèvres, en prit une petite gorgée, juste pour savourer la glissage du liquide froide mais doux dans sa gorge. Soudainement, un esclave apparut et servit les deux personnes assises à la table. Il y avait, de la caille, de l'onyx pour la viande. Des pains de mutliples formes siègeait dans d'autres assiettes. Des fruits importés achevaient de remplir la table. L'esclave servit galament une cuisse de caille aux deux femmes. Ensuite, il glissa une grandes quantité de fruits dans l'assiette de la Belle, et moins, un nombre raisonnable, dans celle de Nepthys. Iset adressa un clin d'oeil à son Amie.

"Il veille sur ma santé."

Puis, l'esclave ajouta des pains et s'éclipsa. De nouveau seules, Iset et Nepthys purent débuter le repas. Elles mangèrent de bonne appétit. Puis, la Reine d'Égypte prit une nouvelle gorgée de vin. En reposant la coupe, elle sembla plus sérieuse. Lorsqu'elle leva son regard vers Nepthys, elle put voir que le sujet dont elle allait l'entretenir serait de la plus haute importance.

"Nepthys, il faut que je me confie, et j'ai besoin de ton avis. Mais avant, je veux préciser que cette conversation n'a jamais eut lieu, c'est clair?"

Iset la Belle soupira. Elle prit le temps de se découper un morceau d'onyx avant d'aborder le sujet qui la tracassait. La Reine savait que si elle ne se lib.rait pas de se tracas, le reste du souper lui semblerait faux. Alors autant s'en débarasser tout de suite.

"Voilà. Les lybiens se sont coalisés. Un chef a prit la tête de la majeure partie des tribus, et il a maintenant une véritable armée. Certes, il lui faut encore les entraîner, mais ceci n'est qu'un détail. Mes espions là-bas nous ont fait parvenir des rapports inquiétant. Il semblerait que les lybiens se révoltent. J'ai donné mon accord à la section de Ptah, un quart de mon armée, d'aller rétablir l'ordre. Cependant, j'ai peur que de tuer leur chef ne soit pas suffisant. Mes contacts m'assurent qu'une véritable fièvre guerrière s'est emparée d'eux. D'après toi... je ne sais si je peux te demander ça... enfin. Crois-tu que j'ai bien fait que de n'envoyer qu'un seul quart? Ma tactique est en fait de les attirer jusqu'ici pour que la section de Seth, Râ et Amon puisse les briser. Je ne me suis jamais occupée d'une rebellion. C'était mon époux, le vénéré Pharon, qui prenait les rennes alors. Ce qui fait qu'aujourd'hui, je ne sais comment agie. Mes généraux ont approuvé sans réserve mon plan. Mais n'est pas par simple flatterie?"

Iset se tut. Elle se plongea dans la contemplation de son assiette. Elle finit par prendre une seconde gorgée de vin de palmes. Puis, son regard revint vers Nepthys. Qu'allait-elle répondre?